En mal de temps de jeu à Cholet (*), Lamine Kanté a résilié son contrat à l’amiable, avant de s’engager mercredi avec le PB86, son club de cœur. « Je veux aider Poitiers à jouer les play-offs et même à les gagner », indique l’ailier, toujours aussi tranquille en dehors des parquets.
Lamine, dans quelles conditions avez-vous quitté Cholet, club avec lequel vous aviez signé deux saisons ?
« C’est un tout ! L’équipe a perdu pas mal de matchs et je ne jouais pas beaucoup. C’est ce qui a précipité mon départ. Le changement de coach n’est pas forcément lié, car même Sousa ne faisait pas spécialement confiance. Mais avec Laurent Buffard, c’était pire. Pour son premier match, il m’a donné du temps et j’ai fait de bonnes choses. Mais bon… »
Qu’est-ce qui fait que vous ne vous êtes pas imposé à Cholet ?
« Lorsque je suis arrivé là-bas, j’avais un peu de poids en trop, le club m’a pénalisé pour cela. Après, je n’étais pas très à l’aise sur le terrain. Franchement, j’ai été étonné de ne pas être plus sur le terrain, car Cholet m’avait fait signer deux ans. Je sortais en plus d’une saison de Pro A correcte. »
A quel moment avez-vous pris la décision de partir ?
« A la base, je voulais attendre que la saison se termine et envisager la suite après. Mais Poitiers m’a fait une proposition et je n’ai pas hésité une seule seconde. J’ai accepté rapidement. Il y a un bon challenge à relever ici. Ce que je veux, c’est gagner les play-offs et monter en Pro A. »
C’est votre troisième expérience à Poitiers. Mais Ruddy Nelhomme vous attend plus sur le poste 4 que sur le 3. Pas de problème avec cela ?
« Ruddy m’a expliqué ce qu’il m’attendait. J’avais déjà aidé un peu sur le poste 4 la saison dernière et à Boulogne. Je vais m’adapter. »
On vous a aperçu de temps en temps à Saint-Eloi. Quel regard vous portez sur la saison du PB ?
« Il y a eu des hauts et des bas, j’ai suivi les résultats de près. Après, il n’y a rien de catastrophique. L’essentiel, c’est de monter en régime. »
Avec du recul, regrettez-vous d’avoir quitté Poitiers à l’intersaison ?
« Franchement, je regrette d’avoir signé aussi vite à Cholet, je n’aurais pas dû me précipiter. Après, cela reste une expérience dans laquelle j’ai appris des choses. »
Vous avez signé jusqu’à la fin de la saison. Y’a-t-il déjà, dans un coin de votre tête, un avenir possible à Poitiers ?
« Nous n’en avons pas encore discuté avec le coach ! Je suis ouvert à toutes les possibilités. Tout le monde sait que j’aime Poitiers. Maintenant, je reste concentré sur la fin de saison et les play-offs. »
Vous retrouvez ici Karim Souchu, que vous avez remplacé à Cholet. L’histoire est étonnante, non ?
« Oui, c’est vrai, c’est bizarre comme situation ! Il a dû oublier, mais je vais me charger de lui rappeler ! »
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Photo François Pietrzak
Nantes, à ne pas prendre à la légère
Si l’arrivée de Lamine Kanté a focalisé l’attention cette semaine, elle ne doit pas détourner les troupes de Ruddy Nelhomme de leur seul objectif valable : un troisième succès consécutif, samedi aux Arènes, face à Nantes. «Après Evreux, il faut enchaîner», reconnaît le champion d’Europe. S’il se satisfait du retour gagnant d’Arnauld Thinon (ischio-jambiers) et Jeff Greer (contracture à la cuisse) dans le groupe, il n’en oublie pas que l’édifice reste « fragile ». « A nous de bien entrer dans le match, contrairement à mardi. Il faut s’appuyer sur ce que nous avons fait de bien pour s’inscrire dans la durée. » Sur une pente glissante il y a encore dix jours, l’Hermine a réagi de belle manière, en s’imposant coup sur coup à domicile face à Aix-Maurienne (87-60) et Hyères (77-69). Autrement dit, le PB ne devra pas commettre de péché d’orgueil. La situation ressemble à s’y méprendre à l’avant-Orchies. Avec le résultat que l’on sait… « Nantes est dans un bon rythme, a une bonne attitude. Nous ne sous-estimons pas cette équipe. » Pour l’heure, Poitiers mène trois manches à rien contre les Nantais, mais les écarts n’ont jamais été importants (69-67, 76-70, 75-72). La faute à ce diable d’Allen Durham, leader naturel de cette formation. Méfiance aussi au poste 1, où Anthony Raffa est capable de s’enflammer. Derrière, Todd O’Brien fait le job, comme Soliman, N’Diaye, Cissé ou Gayon. A signaler que pour la première fois depuis un mois et demi, Poitiers évoluera avec un groupe au complet.