La nouvelle ministre de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie, Ségolène Royal, a profité de la signature du volet mobilité du Contrat de plan Etat-Région pour répondre aux questions de la presse régionale. Une chose est désormais certaine : elle transmettra la présidence de la Région en juin pour être "ministre à plein temps".
Les quatre présidents de Département n'étaient pas dupes. La myriade de photographes et caméramen présents cet après-midi à la préfécture n'avaient pas fait le déplacement pour parler des routes... La première sortie en Poitou-Charentes de Ségolène Royal était très attendue. Essentiellement pour lever un doute qui planait depuis hier : Ségolène Royal s'apprêtait alors à conserver son mandat local... malgré les consignes du Président de la République. Aujourd'hui, ce doute n'existe plus, elle deviendra simple conseillère régionale lors de la session de juin. "Je suis pronfondément attachée à ces dix ans passés à la tête de la Région. Maintenant, il y a des principes à respecter. Je ne quitte pas la région. Autour de moi, j'ai des élus qui vont reprendre le flambeau. Ce qui m'importe, c'est que les projets mis en mouvement montent en puissance."
Qui pour la remplacer ? Yves Debien, le maire de Melle, et le premier secrétaire du PS dans la Vienne, Jean-François Macaire, semblent tenir la corde. Mais officiellement, rien n'est décidé. "Une nomination peut être remise en cause jusqu'au dernier moment. Il fallait être sûrs avant d'aborder la question. Nous nous réunissons prochainement avec Ségolène Royal pour désigner la meilleure personne", indique Marilyne Simoné, porte-parole de la Région.
Bussereau veut l'éco-taxe
Président du Conseil général de Charente-Maritime, Dominique Bussereau a également signé le protocole d'accord sur la mobilité du CPER. Il en a profité pour glisser à la ministre qu'elle recevrait tout son "soutien" si elle choisissait de lever la suspension de l'éco-taxe... "Je vais donc réfléchir encore un peu", lui a-t-elle répondu du tac au tac. En aparté, Ségolène Royal a indiqué que, selon elle, "les Français ont déjà beaucoup trop payé". "L'impôt ne doit pas être punitif. On ne doit pas taxer si les gens n'ont pas le choix d'un transport propre."