Suivez les réactions des principaux ténors politiques du département tout au long de la soirée.
Olivier Chartier, président de l'UMP de la Vienne : "Jacqueline Daigre a mené une très bonne campagne. Le défi de l'alternance était difficile, mais ces scores sont un sévère avertissement pour le maire en place. L'électorat de gauche s'est érodé. Alain Claeys, lui, est aujourd'hui minoritaire dans sa ville. C'est le grand enseignement de cette élection. L'opposition, avec nous, mais aussi les écologistes et le FN, va être vigoureuse et, je le pense, constructive. De manière générale, je suis heureux de voir que l'union de la droite et du centre a fonctionné. Il faut s'ancrer dans cette réussite. L'avenir nous appartient."
Gilles Morisseau (Vivre Ensemble), nouveau maire de Biard : "Je dois avouer que j'ai du mal à réaliser. Cette campagne a demandé énormément de travail, elle a été très politisée et très compliquée. Aujourd'hui, est venu le temps d'apaiser le débat. Que ce soit avec Anthony Siraut et Chantal Auzanneau, avec lesquels j'ai promis de travailler en bonne entente. Je m'engage aussi à donner à la concertation la part qu'elle mérite et qui manquait ces six dernières années. Ma liste est composée de Biardais investis, c'est eux qui feront notre ville à mes côtés.
Eric Duboc, candidat "Notre parti, c'est Poitiers" : "Monsieur Claeys sera un maire minoritaire dans sa ville avec une demande de changement de politique qui s'est exprimée de manière majoritaire à Poitiers sous des expressions multiples. Madame Daigre est la grande perdante du scrutin : alors que les principales villes de la région tournent le dos au socialisme, Poitiers se distingue en sauvant son maire. Les résultats du premier tour laissaient pourtant envisager une alternance possible. En refusant de créer les conditions d'un large rassemblement de second tour la candidate de droite s'est coupée des électeurs centristes et indépendants qui pouvaient lui assurer une victoire. Face à son intransigeance, nous avons retiré de manière responsable notre liste afin de ne pas compromettre la perspective d'un changement voulu par les Poitevins. Par son attitude, la candidate UMP est restée enfermée dans son discours conservateur. Elle n'a pas su rassembler et vient de gacher l'opportunité historique qui se présentait de sortir Poitiers des mains du Parti Socialiste. Elle en porte l'entière responsabilité avec les états majors parisiens de l'UMP et de l'UDI qui sont restés sourds à la demande de changement à Poitiers."
Catherine Coutelle, députée de la Vienne : " Personne ne peut se satisfaire d’une abstention à près de 40% au second tour d’une élection municipale, celle qui, avec la présidentielle, concerne habituellement le plus les Français-e-s. Ce soir, je veux bien sûr saluer l’élection des équipes qui vont gérer les affaires de leur commune pour les six ans à venir, notamment celle d’Alain Claeys à Poitiers, et leur souhaiter toute la réussite que les élu-e-s doivent aux concitoyen-ne-s. Mais je veux aussi souligner que personne ne peut décemment crier victoire vu le paysage politique sorti des urnes à l’échelle de la France. La progression du FN, à nouveau fait politique majeur en ce 30 mars 2014, doit rendre tous les républicains très modestes, nous inquiéter réellement, nous amener à faire vraiment de la politique autrement. Toutes les initiatives républicaines, locales comme nationales, seront les bienvenues si elles permettent de recréer un lien de confiance avancée entre les politiques et les citoyens. Il ne faut plus attendre. La Gauche et le Parti socialiste ont le devoir impérieux d’être en première ligne pour sortir de la crise et inventer le sursaut que chacun-e appelle de ses voeux."
Jean-François Macaire, premier secrétaire PS de la Vienne : " C'est une très belle victoire. La mobilisation du second tour nous a fait très plaisir. J'étais président d'un bureau de vote aux Trois-Cités et j'ai vu qu'un électeur sur cinq qui a voté aujourd'hui ne l'avait pas fait domanche dernier. L'écart de voix est important entre Alain Claeys et Jacqueline Daigre. C'est indéniable."