Les poignées de mains sont franches et chaleureuses, les sourires appuyés et les regards complices. Un parfum d’espoir flotte dans l’air des Salons de Blossac. Les colistiers d’Alain Claeys sont optimistes, « plus que jamais ».
Aurélien Tricot officie, une fois encore, en maître de cérémonie. Et l’adjoint aux Sports prend son rôle à cœur : « Je vous prie d’accueillir notre député-maire, Alain Claeys ! » Tonnerre d’applaudissements dans la salle. Le public est debout. Isabelle Soulard, présidente du comité de quartier, prend le micro. « Tout au long de la campagne, j’ai appris à connaître les 700 membres du comité. Et j’ai aussi appris à te connaitre, Alain. Sous ton air glacial, tu caches un cœur énorme. »
Toutes les personnes qui se sont exprimées ont conclu leur discours de la même façon : « Dimanche, votez Alain Claeys et faites voter Alain Claeys, tout simplement ! »
Le principal intéressé monte sur la tribune peu après 20h30. Il paraît serein. « Vous êtes nombreux, débute le candidat, en s’adressant à la foule. Du coup, je regrette presque de ne pas avoir proposé la création d’une nouvelle salle plus grande. » La plaisanterie fait mouche, les rires fusent.
"Nous gagnerons dimanche"
Le maire reprend rapidement son sérieux. D’un ton grave, il offre son analyse des résultats nationaux du scrutin de dimanche dernier : « Nos citoyens nous ont donné un avertissement, il faut les écouter. Il faut leur redonner confiance. » Concernant son propre score, Alain Claeys se montre bien plus clément : « Je crois que l’on peut dire que le travail de mon équipe et de l’ensemble des élus a été reconnu ». Le candidat n’hésite même plus à anticiper les résultats du vote : « Je suis convaincu que nous gagnerons dimanche prochain ! »
Sauf que Jacqueline Daigre est, elle aussi, persuadée de remporter la couronne… Alain Claeys n’a que faire des dires de son opposante. Enfin, presque. « Lorsque Madame Daigre me traite de personnage ignoble ou lorsque la députée européenne traite Ségolène Royal de punaise… Quelle est la teneur de ce débat ? Ce n’est pas responsable. »
Alors, à son tour, le maire sortant s’amuse à lancer des petites piques à l’égard de son adversaire… Il rappelle que Jacqueline Daigre et Eric Duboc ont été incapables de conclure un accord. Moment d’hilarité générale, lorsqu’il fourche sa langue et fait allusion à « Madame Duboc . « Ne vous moquez pas ! Bref, si Madame Daigre a proposé trois postes à partir de la 7e place à Eric Duboc, c’est parce qu’elle sait pertinemment qu’elle sera battue ! En cas d’échec, elle aura combien d’élus ? Six ou sept ? Si on suit cette logique-là, Monsieur Duboc n’aura aucun élu ! »
Match nul, balle au centre. Quoi que… Le candidat socialiste n’en a pas tout à fait fini avec ses concurrents. Il faut dire qu'il a encore en travers de la gorge le débat organisé par France Bleu Poitou jeudi soir. « La presse, toujours bien renseignée, a assuré qu’il s’agissait d’un débat à « trois contre un ». C’est vrai, je me suis senti un peu seul. En face de moi, il y avait la candidate UMP et la candidate d’extrême gauche. J’ai découvert dans leur regard une certaine complicité. Elles prenaient un malin plaisir à taper sur le candidat qui est arrivé en tête… »
Alain Claeys n’a de cesse de mettre en avant sa position de leader. Encore une fois, il appelle les Poitevins à se rendre dans l’isoloir. « Venez voter dimanche pour amplifier notre victoire ! » C’est un fait, Alain Claeys ne doute de rien.
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