Fraysse : "Je ne suis pas l'alliée de la droite"

Un humoriste en ouverture, un chansonnier pour conclure... Le dernier meeting de Christiane Fraysse s'est déroulé dans la bonne humeur. Galvanisée par son score du premier tour, la candidate EELV-NPA-Parti de gauche-Ensemble espère atteindre "au moins 20% des suffrages" dimanche prochain.

Romain Mudrak

Le7.info

Si Christiane Fraysse et ses colistiers se maintiennent au second tour de ces élections municipales à Poitiers, ce n'est pas pour faire de la figuration. "Nous sommes la troisième force politique à Poitiers, on peut créer la surprise", a clamé Maxime Huille, le directeur de campagne de la liste "Osons Poitiers". Et ce n'est pas Manon Labaye, représentante du NPA, qui allait le contredire : "Nous voulons décrocher le rôle principal. Notre rassemblement doit être pris au sérieux. Dimanche, Poitiers deviendra une ville écologique, sociale, solidaire et citoyenne." "On a ouvert une porte dimanche dernier, nous devons désormais pousser le second battant pour faire entrer une grande bouffée d'air frais dans la ville", a renchéri Jacques Arfeuillère pour le Parti de gauche.

"Je ne suis pas l'alliée de la droite"

Avec plus de 15% des votants dans son escarcelle, Christiane Fraysse ne pouvait pas rester à la maison. Son analyse est claire : "Je souhaite gagner, mais je suis réaliste. On a quinze points. Ceux qui pensent que Claeys n'est pas en danger mathématiquement viendront voter pour moi. Pour le reste, j'espère que le FN a atteint son plafond." La candidate reste sceptique sur la mobilisation des abstentionnistes. Pour autant, elle a cherché à convaincre les plus jeunes d'entre eux cette semaine, en allant distribuer des tracts au campus universitaire et devant la mission locale.

Fraysse, alliée de la droite en se maintenant au second tour ? "Sûrement pas", répond la tête de liste "Osons Poitiers" : "Si Duboc et Daigre avaient fait alliance, la situation aurait été différente. Je ne suis pas l'alliée de Jacqueline Daigre. Au centre, il y a aussi des gens qui veulent une politique sociale et écologique. Ils n'iront pas forcément voter pour elle." 

Le maire sortant, que Jacques Arfeuillère a appelé le "monarque", en a pris pour son grade ce soir. Une façon de réaffirmer, comme l'a fait le NPA 86 sur son site Internet, que cette liste de rassemblement appelle "à voter contre le FN, la droite et le PS, pour une alternance à gauche". "Autrement dit le message est clair, c'est voter pour nous", conclut Christiane Fraysse.

Alain Claeys "en fuite à Varennes"
Pour l'anecdote, c'est Fred Abrachkoff, qui a ouvert les hostilités ce soir à travers une vidéo. Selon l'humoriste, sûr de la victoire d'"Osons Poitiers", dimanche soir vers 22h, le maire sortant sera en fuite : "Alain Claeys aura été repéré à Varennes, sur la route de Genève où il rejoindra son ami Jérôme Cahuzac". Le ton est donné. 

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