Fors l’honneur !

La cruelle déception de lundi dernier a eu du mal à passer. Mais staff et joueurs sont décidés à jouer le jeu jusqu’au bout. Demain, à Antarès, ce n’est pas un rôle de rélégué en puissance qu’il devra tenir, mais celui d’arbitre.

« Nous tenons à faire bonne figure sur les deux derniers matches et faire en sorte de ne pas finir à la dernière place. » Quelques jours après le camouflet infligé par Nancy, Anthony Dobbins n’a pas changé d’un iota son discours d’après-match. Pour l’arrière US du PB 86, il n’est pas question de laisser filer la saison, sous prétexte qu’elle a plus tutoyé les nuages du mal que les cieux ensoleillés du bien. « Tous ces matches perdus d’un rien, voilà ce qui nous pèse le plus », relaie Lamine Kanté.

Comment, à l’écho de sa voix, ne pas penser à ces innombrables sorties de route (Limoges par deux fois, Boulazac, Nancy…) vécues à l’approche des stands ? Comment oublier, aussi, ce 28 décembre, jour de visite du Mans aux Arènes ? Ce soir-là encore (ou déjà), les Poitevins marquèrent les esprits par leur incapacité à tenir la distance (69-71). Alors que, trente minutes durant, ils avaient creusé les sillons de leur victoire.

Las. Ces déchets de l’emballage, le PB 86 ne peut plus les gommer. Il est trop tard. Trop tard pour réécrire l’histoire. Pas encore pour sauver l’honneur et attiser les regrets de ses formidables supporters.  

Alors qu’ils s’apprêtent à croiser le fer avec des candidats déclarés aux quatre premières loges, Nelhomme et les siens n’ont plus de questions à se poser. C’est là le seul privilège que leur confère leur situation : l’absence de pression. Alors qui sait ? Qui sait si cet esprit enfin libéré ne leur donnera pas des ailes et ne les fera pas voler vers une quinzième place pour l’heure anecdotique. Mais qui pourrait s’avérer salutaire en cas de difficultés financières avérées de quelque formation du dessus.

Ce siège de premier relégable est pour l’heure occupé par Boulazac. Avec une victoire de retard et un point-average particulier défavorable, le PB n’a d’autre choix que de gagner deux fois (et espérer une double défaite dordognote, face à Limoges et au Havre) pour entretenir la flamme. Le croit-il autant qu’il dit le vouloir ? That is the last question of the season.