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Formé en 2010, le groupe Hôtel de l’Air vient de sortir son premier album, intitulé Tout recommence. Le quintet poitevin opère un virage plus rock que dans son précédent EP, avec la volonté de défendre ce disque sur scène dès que possible.
L’album était prêt pour une sortie en mars, mais le confinement a repoussé l’échéance. Tout recommence, le premier album du quintet poitevin Hôtel de l’Air, est finalement paru en auto-production la semaine dernière. « On est super contents du résultat, on a déjà pas mal de bons retours », se réjouit Nicolas Morisset.
Mathieu Chaillou (basse et claviers) et lui-même (chant) sont les membres fondateurs du groupe créé en 2010. Ils ont été rejoints au fil des années par trois autres musiciens : Jérôme Humbert (guitare et chant), Benjamin Hanctin (batterie) puis Loïc Pessereau (guitares), arrivé en 2018. « Cette formation à cinq nous plaît beaucoup. On avait des compositions qui étaient prêtes et que nous avions envie de diffuser », explique Mathieu. Avec quelques économies et grâce à une campagne de financement participatif, le groupe a donc lancé ce projet d’album début 2019.
Préparer le retour à la scène
Hôtel de l’Air, c’est du rock français, « dans une tradition de textes forts comme Bashung et de grands chanteurs francophones », présente Nicolas. Sur la cacophonie dans les médias et les réseaux sociaux (Croire, La révolte), sur le sens de l’Histoire (Un mur encore, Tout recommence)… Un rock engagé ? « On aborde des thèmes universels sans être donneurs de leçons. C’est une forme d’engagement, mais pas vindicatif. »
Musicalement, les inspirations ratissent large, des Beatles à Led Zeppelin, en piochant aussi dans le groove et la funk. « C’est un melting-pot, chacun apporte ses propres influences », confie Loïc. Reste que Tout recommence affirme une tonalité plus rock que le précédent EP du groupe, au titre éponyme, sorti en 2016. « On le doit à Caryl Marolleau, qui a mixé l’album, précise Nicolas. On s’est entouré de personnes comme lui, avec lesquelles on avait très envie de travailler. » L’album a été enregistré au studio Gumbo Lab d’Antoine Escalier, à Neuville-de-Poitou, puis masterisé par Thibault Chaumont.
Un premier clip, réalisé par Thomas Leclerc, est aussi disponible depuis quelques jours sur YouTube. « C’est un support pour démarcher des salles ou des festivals, leur montrer ce qu’on fait », ajoute Nicolas, conscient que le contexte actuel n’est pas vraiment favorable. Hôtel de l’Air a quelques dates pour 2021. Le groupe a hâte de pouvoir défendre cet album sur scène et y travaille, toutes les deux semaines, dans le studio aménagé il y a trois ans au sous-sol de la maison de Mathieu. « C’est notre priorité », assène Nicolas. Avant de nouvelles compositions dans les cartons.
Tout recommence (10 titres), Hôtel de l’Air. Album disponible sur Deezer.
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