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Au Pressoir, Thomas VDB veut « secouer les puces »
Catégorie : Culture Date : lundi 21 septembre 2020Pour la toute première fois, Thomas VDB présentera son nouveau spectacle, vendredi et samedi, au Pressoir de Chiré-en-Montreuil. L'humoriste, dont c'est la première scène post-confinement, est impatient de le mettre à l'épreuve du public.
Thomas, vous jouez votre nouveau spectacle, vendredi et samedi, au Pressoir de Chiré-en-Montreuil... Votre première scène depuis le confinement ?
« Je n'ai pas encore joué en 2020 ! Là, je remonte sur scène avec un nouveau spectacle, pour une tournée de rodage dans des salles moyennes avant d'aller jouer à L'Européen, à partir de janvier 2021. Comme pour le public de Chiré-en-Montreuil, ce sera une grande première pour moi. Dans quel état d'esprit j'y vais ? Complètement Covid ! C'est quand même quelque chose que j'appréhende un peu. Je me réjouis et, en même temps, je suis quelque peu turlupiné de savoir comment cela va se passer. Mais j'ai très hâte d'être à Chiré-en-Montreuil pour montrer ce spectacle 100% nouveau. »
A quoi le public doit-il s'attendre ?
« C'est mon cinquième spectacle solo, une sorte de stand-up qui parle plus de moi, des choses qui me préoccupent. Dans le ton, ça se rapproche de mes chroniques sur France Inter. J'y parle du climat, par exemple. J'ai un vrai problème avec la chaleur et, au regard de la situation, je suis obligé de me retrousser les manches. Il s'agit de secouer les puces ! Dans le dernier tiers, je m'énerve un peu d'ailleurs... Si je devais résumer, le spectacle parle de moi dans le monde et de mon incapacité à m'adapter. »
L'humour est-il le meilleur des remparts face à la morosité ambiante, à l'angoisse du monde ?
« Je ne sais pas, mais c'est celui que je connais le mieux, dont j'use le plus. Imaginons qu'on n'ait plus le droit de rire, comme dans la série The Handmaid's Tale (La Servante Ecarlate, en version française), que je regarde en ce moment... Ce serait déprimant ! Alors que ça fait un bien fou de se marrer, c'est même précieux. Pendant le confinement, on s'appelait régulièrement avec un ami et on a partagé des fous rires tous les jours. Pour moi, c'est comme entrer en résistance contre quelque chose, un peu en mode survie quoi ! Mais je n'oublie pas aussi de parler des bonnes nouvelles dans mon spectacle. »
Vous traitez aussi de l'actualité à la télévision (Quotidien, l'an dernier), à la radio... Quelle différence faites-vous entre ces formats et la scène ?
« A la télé, on n'a pas trop le temps, voire pas du tout. Le rythme est contraignant. A Quotidien, je venais une fois par semaine, alors que je n'avais pas tout le temps quelque chose à dire. C'est sympa, mais difficile au point que ça peut devenir ingrat. A France Inter, ils ont la souplesse de me laisser apparaître irrégulièrement. Je m'y amuse énormément. Mais cette année, je veux me concentrer sur le spectacle. La scène, c'est clairement ce qui me guide, comme pour la plupart des artistes je pense. »
Avez-vous d'autres projets à venir ?
« Je suis dans un film qui sera diffusé le 9 octobre sur Arte. Ca s'appelle Claire Andrieux et c'est réalisé par Olivier Jahan, avec Jeanne Rosa, Emma de Caunes, Yannick Renier, Michel Vuillermoz (de la Comédie française, ndlr)... J'en suis très fier, vraiment. J'ai aussi tourné pour le cinéma, dans Les Cobayes, une comédie d'Emmanuel Poulain-Arnaud qui est un réalisateur que je connais depuis longtemps. Là aussi, un super film. Et puis j'essaye de terminer l'écriture d'un livre, commencée il y a deux ans, sur mes souvenirs, mon rapport à la musique et comment elle a influencé ce que je suis aujourd'hui, ça ne devrait plus trop tarder. »
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