Hier
Cette saison encore, la rédaction du 7 consacre une série aux Poitevins expatriés dont le parcours professionnel et personnel sort du lot. Entretien avec Sarah Delabarde, une jeune Poitevine installée en Equateur depuis douze ans, désormais incollable sur le commerce du... thon.
Racontez-nous votre enfance...
« J’ai eu une enfance heureuse, au Grand Breuil, à côté de Rouillé. J’ai un frère Vladimir et une sœur Tania. D’après mes parents, j’étais une enfant plutôt tranquille. Rien ne laissait présager que je m’installerais un jour à l’étranger. »
Petite, vous rêviez à quoi ?
« J’aimais beaucoup les langues, j’avais des facilités. Lorsque j’ai commencé l’espagnol, cela m’a beaucoup plu. J’ai intégré une section européenne, j’ai passé plusieurs mois en Espagne, en Argentine... Mais sincèrement je n’avais aucune idée de ce que je voulais faire. Dans les langues peut-être, mais je me disais plutôt : « On va voir ce qui va sortir de tout ça... ».
Quelles études avez-vous faites ?
« Après le lycée Jean-Macé, à Niort, j’ai fait un BTS com- merce international au lycée Victor-Hugo, à Poitiers, puis une licence pro management des échanges internationaux. C’était une formation d’un an, à Poitiers et Angoulême, très courte mais très concrète, avec un stage de trois mois à l’étranger que j’ai fait en Equateur, à Manta, en 2008, dans une entreprise qui exporte du thon. J’ai d’ailleurs passé mon dernier examen à distance. »
Votre carrière en quelques mots ?
« En Europe, c’était la crise alors je me suis dit que j’allais rester quelques années pour me forger une expérience avant de rentrer en France. J’ai eu beaucoup de chance. Là où j’avais fait mon stage, on m’avait dit que cela allait sans doute être compliqué. J’ai dû envoyer cinq CV et je n’ai reçu qu’une réponse, dès le lendemain, mais elle était positive. Tecopesca allait ouvrir un département ventes internationales. J’y suis entrée comme assistante commerciale en juin 2008. C’était un peu dur au début car il n’y avait rien. Au- jourd’hui, je suis représentante des ventes internationales. »
Un tournant dans cette carrière ?
« Pas véritablement... Manta est LA ville du thon. Quand on voit une boîte de thon, on n’imagine pas tout ce qu’il y a avant que cela arrive jusque dans l’assiette. C’est très intéressant. A la suite du confinement, nous avons ouvert avec mon mari un commerce de bananes au chocolat, ici c’est typique. Nous avons été confi- nés pendant plusieurs mois, nous nous ennuyions et un jour il m’a dit : pourquoi on ne ven- drait pas des bananes ? Nous proposons les traditionnelles, au chocolat, mais aussi avec d’autres types de confiseries, et aussi des brownies... C’est plus un projet personnel. »
La Vienne vous a marquée pour...
« La nourriture française en général me manque beaucoup, le pain, les viennoiseries, les fromages... Et ma famille évidemment. Mais ce qui m’a marqué dans la Vienne ? Petite, je n’aimais pas beaucoup habiter à la campagne, j’aurais préféré une vie plus mouvementée, en ville. Mais j’aimais beaucoup faire du vélo dans les champs alentours. »
Quelle est, selon vous, la personnalité qui symbolise le plus la Vienne ?
« La fée Mélusine. Je ne sais pas pourquoi ou plutôt si, quand j’étais petite on nous parlait beaucoup du conte à l'école."
RepèresPourquoi elle ? Votre âge ? Un défaut ? Une qualité ? Un livre de chevet ? Une devise ? Un voyage ? Un mentor ? Un péché mignon ? |
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