Romain Mudrak

Le7.info

L’amendement adopté jeudi dernier à l’Assemblée nationale, en marge l’examen de la loi de finances 2018, pouvait paraître comme un compromis acceptable vu de l’extérieur. Interrogée sur le sujet, Stéphanie Bonnet pense tout le contraire. « La situation ne s’améliore pas pour les bailleurs sociaux de province », estime la directrice d’Ekidom. Certes, la baisse immédiate des loyers de 50 à 60€, réclamée par l’Etat aux bailleurs sociaux pour compenser la réduction des APL, est étalée jusqu’en 2020. « Mais cela signifie quand même un effort de 800M€ l’année prochaine », commente l’intéressée. En parallèle, les bailleurs sociaux devront augmenter le montant de leurs cotisations à la Caisse de garantie du logement social, un fonds redistribué ensuite aux bailleurs comme une aide à la pierre pour les aider à investir. « Cette décision va peser un peu plus sur nos budgets. Et comme nous n’aurons plus les capacités de construire ou de rénover, ce fonds ne nous bénéficiera pas… », reprend Stéphanie Bonnet. A la mi-octobre, Ekidom et Habitat de la Vienne avaient réuni les associations de locataires pour les informer et obtenir leur soutien. Aujourd'hui, ils se retournent vers les représentants nationaux de leur branche pour défendre la cause des offices d’HLM.

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