Un pont pour la passerelle

La SNCF a proposé à la Ville de Poitiers le pont du 8 mai 2012 pour la déconstruction de la grande passerelle de la gare.

Nicolas Boursier

Le7.info

L’idée d’un tramway sillonnant dans les artères de Poitiers a vécu. Son abandon n’a toutefois jamais fait dévier Alain Claeys de ses priorités. Attaché à l’ambition d’accorder à ses concitoyens une offre pléthorique de transports collectifs, le député-maire prêche depuis des mois pour le désenclavement de l’hypercentre. Et présente le projet de construction d’un viaduc par-delà la gare comme le futur trait d’union entre toutes les communes de l’agglomération. Ce projet-là prend peu à peu forme. La déconstruction de l’actuelle passerelle des Rocs, rejoignant l’épingle des Coloniaux et le haut de la rue de Maillochon, est en effet programmée. La SNCF a libéré la date du 8 mai 2012 pour que la Ville procède aux travaux ad hoc.

Un choix dicté par la diminution prévue du trafic ferroviaire pendant le pont de l’Armistice. “Ledit trafic sera interrompu pendant soixante heures, pas davantage, assure-t-on du côté des services techniques municipaux. Nous n’aurons pas une minute de plus pour tout réaliser.” Les techniques de déconstruction sont encore inconnues. Et pour cause. Les contraintes techniques du chantier font l’objet d’une profonde réflexion et ont donné lieu à un appel d’offres auprès d’unités spécialisées. Sept groupements d’entreprises (génie civil, architecte, éclairagiste, paysagiste...) se sont à ce jour portés candidats. “Nous devrions arrêter notre choix dans le courant du premier trimestre 2010”, assure la Mairie.


Vaste appel d’offres

Construite dans les années 50, la passerelle des Rocs, édifice de 328 mètres de long pour 5,30 de large, disparaîtra donc du paysage poitevin au printemps 2012. Le viaduc appelé à la remplacer sera d’une portée sensiblement équivalente (330 mètres), mais beaucoup plus large (14,50 m). Il est d’ores et déjà programmé pour accueillir le passage de bus de ville à haute qualité de service, de piétons et de cycles. Il servira en outre de support à une station d’arrêt de bus à l’aplomb du boulevard du Grand-Cerf qui permettra l’échange multimodal avec le pôle de Toumaï et la gare SNCF. Son profil variera de fait de 14,50 m à 19,50 m à cet endroit. Sa livraison est espérée pour le deuxième semestre 2013. Le montant total de l’opération de  conception et exécution est lui fixé à 20 millions d’euros.

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