Vers un « éco-village » 
sur la Technopole

Le Département a missionné un cabinet d’urbanisme nantais pour réfléchir à l’aménagement de huit hectares sur la Technopole du Futuroscope, avec de nouveaux logements, bureaux et commerces. Remise de la copie avant l’été.

Arnault Varanne

Le7.info

Aménageur historique de la Technopole du Futuroscope, le Conseil départemental dispose encore de 15 hectares de foncier pour développer la zone d’aménagement concerté (Zac). La collectivité a choisi d’enclencher la marche avant en confiant une mission au cabinet d'architecture et d'urbanisme Lambert-Lenack (Paris). « Nous sommes partis du constat que la Technopole n’avait pas vraiment de cœur, développe Alain Pichon, président du Département. L’idée est donc de créer un « éco-village » pour donner encore plus d’attractivité au site. » Huit hectares devraient être dédiés à ce projet d’avenir. La parcelle visée se situe entre les bâtiments de ZTE au nord et l’hôtel Plaza au sud. Elle a servi à stocker les remblais de l’Aquascope avec une noria de camions acheminant les matériaux jusqu'en 2024.

« En quatre 
ou cinq phases »

Concrètement, le Département ambitionne de faire naître « du logement traditionnel et étudiant (R+4 maximum), quelques bureaux et commerces » avec une vision « équilibrée ». « On part même sur un éco-quartier avec des bâtiments végétalisés ou qui se fondent dans la nature. Nous voulons passer du minéral au végétal. » Le Département devrait recevoir avant l’été plusieurs propositions nourries d’esquisses et, surtout, un chiffrage de cette extension dont le déploiement devrait s’opérer « en quatre ou cinq phases ». Et potentiellement commencer « dès 2026 ». « Nous sommes en discussion avec des investisseurs et partenaires mais il est trop tôt pour en dire plus », tempère Alain Pichon. Lequel exclut toute concurrence avec Chasseneuil et Jaunay-Marigny, les deux villes voisines.

Une boucle de chaleur

Quoi qu’il en soit, l’élu n’occulte pas (encore) l’idée qu’un Institut Robuchon émerge à proximité sur 1,5 hectare, même s’il reconnaît que le centre de formation d’excellence a « beaucoup de mal à trouver son équilibre économique ». Un autre projet, de boucle de chaleur celui-là -semblable à la boucle locale numérique-, a germé dans l’esprit des décideurs de la Technopole du Futuroscope. « On aimerait pouvoir se raccorder à la cogénération du Futuroscope et, à terme, développer une production d’hydrogène qui puisse profiter à tout le monde... » Notamment à de nouveaux hôtels ? Le Futuroscope a annoncé vouloir renforcer son offre d’hébergement. « Quelques acteurs privés » aimeraient aussi s’implanter au pied du Futuroscope. A cette heure, difficile de connaître avec précision la capacité des nouveaux établissements et, surtout, leur positionnement en termes de gamme.

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