Intervenir auprès d’une personne qui semble aller mal, ou prendre simplement de ses nouvelles dans un contexte professionnel, suscite souvent des appréhensions. « On ne sait jamais sur quoi on va tomber. » « On risque d’ouvrir la boîte de Pandore. ». « Et si c’était « psychologique » ? ». On ne se sent pas compétent, pas légitime. La santé mentale a beau s’afficher en priorité nationale, en parler n’est pas une évidence. Nous avons pourtant tous déjà été confrontés à des situations délicates ou nous le serons à un moment donné face à un collègue ou un client.
A l'image de la formation de Sauveteur secouriste du travail pour la partie physique, il existe une formation Premiers secours en santé mentale. Proposée en France depuis cinq ans et validée par plus de 150 000 personnes, elle permet d’acquérir des savoirs de base au sujet des troubles de santé mentale et de découvrir une méthode d’intervention face à une personne en crise ou en difficulté. On y développe ses aptitudes à faire face aux situations sensibles, écouter sans jugement, rassurer et donner une information adaptée.
Si le secouriste en santé mentale ne se substitue pas aux professionnels de santé, il peut contribuer à libérer la parole, et c’est déjà beaucoup. En tant que coach professionnelle formée à cette approche, je constate son importance pour notre santé, la santé des équipes et des entreprises. « Apprendre à aider » représente un projet fédérateur pour une vision positive et constructive de la santé mentale.
Pour plus d’informations : pssmfrance.fr/apprendre-a-aider-le-podcast-pssm - smicheau@humanne.fr.
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Ludovic Gicquel. 51 ans. Chef du pôle de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent au centre hospitalier Henri-Laborit, à Poitiers. Fait référence à l’échelle nationale. Maritime de naissance, attaché à ses racines. Signe particulier : s’est promis de décrocher son CAP de pâtissier avant sa retraite.
