Aujourd'hui
A Vouneuil-sous-Biard, Christian Pauvert veille sur un trésor ancien et peu commun en collectionnant (entre autres) les postes de TSF. Féru d’électronique, le passionné parvient à entretenir ces objets, véritables témoins de l’histoire.
Historien, électricien, ingénieur… Christian Pauvert n’est rien de tout cela, au grand étonnement de ceux qui sont amenés à l’entendre parler de sa passion d’ailleurs. Depuis les années 2000, ce propriétaire d’un tabac-presse à Poitiers collectionne les postes de TSF (télégraphie sans fil) et les transistors. Une passion à la croisée de nombreux domaines. « J’étais réparateur dans le service après-vente d’une grande surface quand j’en ai acheté un, puis deux… Et finalement, je ne me suis plus arrêté. Je les réparais, les démontais, remplaçais certaines pièces. Mais aujourd’hui, je n’ai plus le temps », se souvient le collectionneur. A 54 ans, Christian n’a pas connu les postes TSF apparus au début des années 1920. Il se souvient néanmoins avec nostalgie d’un appareil présent dans sa famille. « Mes grands-parents avaient un Super Junior de Philips qui coûtait 1 395 francs à l’époque. » Son premier poste à lampe, Christian l’a chiné dans une brocante. Il s’agit d’un modèle de 1956 qui précédera les… 133 suivants glanés dans des vide-greniers ou sur Internet. Son impressionnante collection, ou plutôt une partie, occupe une pièce entière de sa maison. « Vous trouvez qu’il y en a beaucoup ? Et encore il n’y a pas tout ! Le reste est chez mes parents. »
Une passion en amène une autre…
Titulaire d’un bac pro en électronique, Christian Pauvert a pu réparer de nombreux postes, aujourd’hui en état de fonctionnement. Il peut donc ainsi aisément… écouter du RnB sur un appareil au design très ancien. « En termes de grandes ondes, il n’y a plus rien en France. On capte la BBC ou encore Radio Alger. Les ondes courtes, elles, fonctionnent le soir. Je peux alors écouter des radios espagnoles, allemandes ou encore d’Afrique du Nord. » Devenus obsolètes avec l’arrivée de radios plus modernes et de la télévision, les postes TSF de Christian « cohabitent » avec pas moins de 178 transistors, plus modernes, et « un peu plus faciles à trouver », ainsi qu’avec de nombreux catalogues, affiches et goodies de la marque Philips. « Ah oui, j’ai même acheté ça, c’est vrai ! », s’exclame le collectionneur en retrouvant un magnétophone à bandes au milieu de ses nombreux appareils. Très organisé, le Vouneuillois tient minutieusement le registre de sa collection dans des classeurs. Un objet convoité ? Peut-être « un poste TSF en forme d’amande. Mais cela coûte entre 300 et 800€ ». Un jour, peut-être...
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