Laurent Chollet, sa vie en Lego

Laurent Chollet abrite sous son toit un véritable musée du Lego ancien. Plus qu’un simple collectionneur vintage, l’Ingrandais assemble, répare et crée à partir de la célèbre brique en plastique.

Pierre Bujeau

Le7.info

A première vue, le lieu de vie de Laurent Chollet paraît ordinaire… Une petite allée traverse un jardin et mène à la porte d’une maison « classique ». Un parfait monsieur tout-le-monde, en définitive. C’est ce que l’on serait tenté de croire avant d’arriver au premier étage de la demeure située à Ingrandes-sur-Vienne. Là-haut, une pièce ornée de petites briques colorées s’offre aux visiteurs. « J’ai arrêté de compter à partir de 100 000 pièces. Mon objectif n’est pas d’amasser le plus de briques. Ma collection est tournée vers les pièces vintage », explique l’Adult fan of Lego (Afol). Chaque ensemble est minutieusement entreposé dans de grandes malles avec une annotation précise : l’année de parution, le nombre et les pièces manquantes. Certains modèles, chinés en brocante, n’échappent pas aux affres du temps. Les pièces abimées ou perdues font l’objet d’une traque par le collectionneur.

De Playmobil à Lego

« Pour compléter entièrement le château jaune, je dois trouver un casque à visière léger. Cette pièce est extrêmement rare du fait de son ancienneté. Cela donne lieu à des négociations assez rudes », 
confie le membre des Briques du Poitou. Les Afol sont durs en affaire, et pour cause, certains numéros, très prisés des collectionneurs, s’arrachent à prix d’or. Le fameux château jaune 375-2, commercialisé en 1978, se négocie d’occasion à 330€. Le prix triple pour les modèles neufs. Si cette pièce tient une place de choix, le dessinateur-projeteur en chérit d’autres. Il se dirige vers le fond de la pièce, d’où il sort une malle de rangement. Laurent dépose sur son établi plusieurs voiturettes des années 1950. 
« Lorsque j’expose ces modèles sur des salons, j’aime voir les réactions des anciens. Il y a quelque chose d’indescriptible dans leurs yeux. »

L’histoire avec la marque danoise a commencé un peu par hasard. En fouillant dans un vide-grenier, il y a quinze ans, le quinquagénaire a eu un déclic. 
« Dans ce carton, j’ai vu des pièces des années 1970, notamment un tracteur. J’ai commencé à les répertorier pour assembler d’autres numéros. Et de fil en aiguille… » Laurent Chollet avoue avoir collectionné les Playmobil dans son enfance. Il en pince désormais pour les Lego.

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