Urgences partagées

L'édito de la semaine est signé Arnault Varanne, rédacteur en chef du 7.

Le système de santé français est sous tension et l’été 2024 n’a pas manqué de le rappeler avec de nombreux services d’urgences en péril partout dans l’Hexagone. Etonnamment, le CHU de Poitiers a évité la surchauffe malgré des effectifs de personnels paramédicaux en nombre insuffisant. Il faut s’en réjouir et saluer les initiatives de l’établissement depuis dix ans sur le sujet de la prise en charge des patients au gré de leurs besoins. Certes, on ne vient pas aux urgences par plaisir, certes la médecine de ville -c’est pire à la campagne- est elle aussi en grande souffrance, certes la démographie médicale ne favorise pas l’amélioration du système... N’empêche, la responsabilité des usagers, donc la nôtre, s’avère aussi immense. Et il va donc falloir adopter de nouvelles habitudes. Appeler le 15 avant de se déplacer en est une, vivement conseillée depuis deux ans. Cela dit, attention à ne pas laisser sur le bord de la route des personnes dont le renoncement aux soins faute de médecin généraliste/spécialiste devient une habitude. Comme dans tous les domaines, l’équilibre semble difficile à tenir.