Claude Laurentin : sous la « capsule », les bulles !

Voilà plus d’un quart de siècle que Claude Laurentin est tombé dans la marmite -ou plutôt la cuve- d’une passion devenue inaltérable. Son vice ? Le champagne. Et plus précisément les capsules de bouchon. Dans le jargon, on parle de 
« plaques de muselet ».

Le7.info

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Comme souvent avec les collectionneurs, sa quête a pris racine dans le terreau du hasard. A une époque où savourer du champagne n’était pas habituel. « Je considérais même ça comme un luxe », se remémore Claude Laurentin. Un jour pourtant, l’évidence s’est imposée : une bonne bouteille ouverte, une magnifique capsule découverte et l’ancien transporteur a taillé la route. 
« Mon fournisseur avait des idées et j’ai vite apprécié d’en découvrir les créations. Des capsules, quand on en garde une, on en garde dix, puis cinquante, puis cent. » 


Aujourd’hui, le retraité d’Ayron possède plus de 20 000 plaques de muselet. « Mais, même dans la Vienne, je suis un petit joueur », 
avoue-t-il sans détour. Lui enrichit sa collection uniquement via des échanges -et de rares achats- sur Internet. Entre 1 000 et 1 500 à l’année. Sa cour de récré, un site belge du nom d’AllCaps, qu’il fréquente assidûment, à l’affût des pièces manquant à son tableau de chasse. « Selon le Lambert, livre référence dans le monde de la placomusophilie, 115 à 
120 000 plaques seraient actuellement disponibles sur le marché. Mais la plupart des 
17 à 18 000 vignerons producteurs de champagne en éditent de nouvelles chaque année, il y a donc toujours de belles affaires à réaliser. »


Au rendez-vous 
du partage

S’il reconnaît avoir peu à peu délaissé les vide-greniers et les brocantes, Claude ne manque jamais l’occasion de participer à un salon ou à une bourse de collectionneurs pour partager, ici avec le public, là avec ses pairs, ses élans pour l’insolite, le coloré, le thématique, le plaqué, le sportif, l’asymétrique...

Le partage, c’est d’ailleurs son moteur. Au point que depuis vingt-cinq ans, il lui est fréquemment arrivé de donner le goût de la placomusophilie à quelques connaissances. Comme à son copain de Jaunay-Marigny, Dominique Renaud, converti, il y a sept ou huit ans, à ce champagne qu’il n’appréciait guère, et aux « capsules ». 
« Moi, j’en ai 6 000, dont de beaux spécimens de la maison Taittinger ou des « spécial rugby » de chez De Venoge », 
sourit l’intéressé, membre actif du Club de Mignaloux. 
« J’ai aussi eu le plaisir de faire découvrir cette passion au Meilleur Sommelier du Monde 1983, enchaîne Claude Laurentin. Sa collection se monte aujourd’hui à 96 000 pièces. » Petit joueur ! 

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