Energies renouvelables : accélération en cours

Un an après la publication de la loi Aper, nombreuses sont les communes à avoir défini leurs « zones d’accélération des énergies renouvelables ». Dans la Vienne, 169 ont déjà délibéré sur le sujet.

Claire Brugier

Le7.info

En 2050, pour satisfaire à l’objectif de neutralité carbone fixée par la loi européenne sur le climat, la part des énergies renouvelables (EnR) dans la consommation française devra dépasser les 70%. Elle n’est à ce jour que de… 22,2%. Pour accélérer le processus, la loi Aper du 10 mars 2023, relative à l’accélération de la production d’énergies renouvelables, a enjoint les communes à définir sur leur territoire des zones susceptibles d’accueillir des dispositifs de production d’EnR (solaire, hydraulique, bois énergie, méthanisation...), les fameuses 
« zones d’accélération des énergies renouvelables » (ZAEnR).

Le rendu des copies avait initialement été fixé au 31 décembre mais un délai supplémentaire a été accordé aux collectivités pour leur laisser le temps de la concertation. « Au 31 mars, dans la Vienne, seules quatre communes avaient pu délibérer (un quart pour la région Nouvelle-Aquitaine) », indique-t-on à la préfecture. A ce jour, 169 d’entre elles l’ont fait (dont quatre sans ZAEnR), soit les deux tiers. Sur les territoires de Grand Poitiers et Grand Châtellerault, les délibérations devraient avoir lieu ce mois-ci. Plus au sud, 
47 des 55 communes de la communauté de communes Vienne et Gartempe (CCVG) ont déjà statué.

Le comité régional reporté

« Les remontées des 47 communes correspondent au Plan climat air energie mis en place par la communauté de communes, lequel donne la priorité à l’installation de photovoltaïque en toiture ou sur des terrains artificialisés ou dégradés, rappelle Alexis Gonin, responsable du service transition écologique à la CCVG. On a aussi quelques zones photovoltaïques au sol, dans d’anciennes carrières, des sites d’enfouissement ou sur de grands parkings, et de rares zone éoliennes, sachant que dans le Sud-Vienne la pression est déjà particulièrement forte sur l’éolien et l’agrivoltaïque. Compte tenu du paysage, très bocager, certaines communes ont aussi défini des zones de bois énergie. »
A son échelle, Montmorillon a aussi proposé l’ensemble de son territoire en ZAEnR pour la géothermie, dont l’impact paysager est limité.

Dernière étape du processus de validation des ZAEnR, la réunion du Comité régional de l’énergie, prévue le 12 juin, a été reportée en raison des échéances législatives. Son rôle : « évaluer si les projets néo-aquitains remontés au 31 mars, tous départements confondus, permettent de répondre aux objectifs de production 
d’énergies renouvelables ». 
Dans le cas contraire, « une nouvelle vague de remontée de ZAEnR sera effectuée d’ici le mois de septembre », précisent les services de l’Etat. La cartographie finale ne sera donc pas arrêtée avant la fin de l’année. Des zones d’exclusion pourraient être définies par la suite, sous certaines conditions.

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