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Aujourd'hui
Le 23 mai, Les 400 Coups, à Châtellerault, proposera la diffusion de Why we cycle, un documentaire sur la passion des Néerlandais pour le vélo. Rendez-vous compte, aux Pays-Bas, il y en a davantage que d’habitants ! Ludovic Bu sera l’un des deux invités de la soirée au cinéma d’art et essai. Et sans doute viendra-t-il de Châteauneuf en biclou... « J’habite à 100m de la Manu et je fais tout à pied ou à vélo. En fait, j’ai organisé ma vie pour ne pas être dépendant d’une voiture. Quand on déplace un humain qui fait 70kg, pas besoin d’une automobile d’une tonne ! », prolonge-t-il. De la région parisienne à Châtellerault, en passant par Bruxelles ou Le Mans, cet expert de l’entrepreneuriat et de la gestion d’entreprises d’un côté, des... mobilités de l’autre, s’est toujours passé de bagnole.
Les courses ? La famille -son épouse et lui ont deux enfants de 6 et 10 ans- mixe entre « approvisionnement à l’Amap du bout de la rue, commerces de centre-ville et de temps en temps le supermarché ». « Une fois par mois, je fais des courses de stock et je remplis le vélo-cargo de lait, jus de fruits, pâtes... » Au-delà de ses convictions personnelles, Ludovic Bu a beaucoup étudié les questions de déplacements et « connaît l’impact de la pollution d’une voiture, sans compte son coût à l’année. Mais pour autant, j’ai le permis et lorsque j’ai vraiment besoin, j’en loue une. Le fait qu’on soit dans un système où la voiture est l’alpha et l’oméga des déplacements crée des inégalités sociales. 19% n’en ont pas et quand vous ajoutez ceux qui ne peuvent pas la réparer ou mettre de l’essence, ce chiffre est beaucoup plus important. »
Dans le prolongement de ses activités professionnelles de consultant pour des collectivités et des entreprises, Ludovic Bu va contribuer à la réflexion collective en sortant, le 28 juin, Tout-voiture, on arrête tout et on réfléchit. Il y parlera notamment de
« notre fuite en avant collective ».
« Au fil des années, nous n’avons cessé d’augmenter les distances parcourues pour le travail, les loisirs, la santé... En améliorant l’offre de transports, on a déplacé le curseur. Avant, en 1 heure, on faisait 4km, aujourd’hui on en fait 40. On ajoute des contraintes. » « La » solution, ou plutôt l’une des pistes ?
« Recréer des proximités »,
notamment dans les zones rurales ou périurbaines. « La fermeture de certains hôpitaux, par exemple, coûte 2Md€ en transport à la Sécurité sociale. »
Le sujet vous intéresse ? Rendez-vous aux 400 Coups le
23 mai.
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