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Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
Comment dépenser moins d'énergie pour courir vite et plus longtemps ? Cette question résonne dans l'esprit de tous les amateurs de course à pied, qu'ils pratiquent le 1 500m ou le marathon. On appelle cela le coût métabolique d'une activité. A Poitiers, une équipe de chercheurs du laboratoire Move, spécialisée en sciences du sport, a décidé de s'attaquer au sujet. Et plus récemment, elle s'est concentrée en particulier sur le rôle joué par le tendon d'Achille. « On peut l'assimiler à un ressort qui va emmagasiner de l'énergie en se comprimant avant de la restituer », précise Laurent Bosquet, directeur de Move. Comme ces chaussures de course dotées d'une plaque de carbone à l'intérieur de la semelle pour favoriser le rebond. Elles permettraient de gagner 4% de coût métabolique !
Un tendon bien entretenu permettrait donc de gagner en performance et de limiter la fatigue. Reste à le prouver scientifiquement en combinant les effets de l'âge et du sexe. Après une première étude menée en 2023 sur des individus âgés d'une vingtaine d'années, une seconde vient de commencer à la faculté de Staps de Poitiers. Cette fois, elle s'adresse aux hommes et femmes de 45-65 ans. Les inscriptions sont ouvertes à celles et ceux qui pratiquent un sport au moins deux fois par semaine, quelle que soit la discipline(*). En 45 minutes, les candidats passent une série de tests physiques indolores afin de déterminer leur profil neuromusculaire. « On mesure la raideur musculo-tendineuse, autrement dit la capacité du tendon et du muscle à se déformer comme un ressort, ainsi que l'indice de force réactive, cette capacité de stockage et de restitution. » On leur demande aussi de courir sur un tapis munis d'un masque afin d'évaluer la quantité d'oxygène inspirée. Une façon de connaître, par un exercice de conversion en kilocalories bien connu des experts, la dose d'énergie nécessaire à leur corps.
Si les résultats confirment l'importance du tendon d'Achille, un programme d'entraînement sera élaboré par les chercheurs. Au menu par exemple : un renforcement musculaire du bas des jambes. Libre aux candidats d'y participer ou non à l'ouverture de la session au second semestre. Dans tous les cas, un autre appel à participants sera lancé. Au final, cette étude servira les athlètes de haut niveau dans leur quête de performances. Mais pas uniquement... L'équipe du laboratoire Move s'est également intéressé aux seniors, cette fois à partir du coût métabolique de la marche. Résultat ? « Quand on améliore leurs qualités neuromusculaires, les personnes âgées peuvent marcher plus longtemps et prolonger ainsi leur autonomie », conclut Laurent Bosquet. Et ceci, sans avoir besoin d'acheter des chaussures en carbone hors de prix.
(*)Inscriptions sur move.labo.univ-poitiers.fr.
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