L’analyse du sang du président de l’université, assassiné le 1er mars, montre qu’il a été drogué. En outre, le NCIES a pu identifier l’ADN du coupable.
Le président de l’université n’a pas pu se défendre avant d’être retrouvé assassiné et pendu dans la cathédrale de Poitiers, le lundi 1er mars dernier. Des traces de benzodiazépine (une substance à la base de nombreux tranquillisants) ont été décelées dans son sang. « La chromatographie en phase gazeuse nous a permis d’isoler la molécule que nous avons ensuite identifié par spectromie de masse », explique Sylvain Keav, l’un des experts en pharmacologie du NCIES.
Une source proche de l’enquête indique que la victime n’avait pas l’habitude d’utiliser ce genre de sédatif pour dormir. D’ailleurs, aucun médicament comportant des composés de benzodiazépine n’aurait été retrouvé à son domicile. Ce dernier aurait donc été drogué. Où cela ? Peut-être au lac de Saint-Cyr où le président a été vu dimanche après midi, sirotant un cocktail, après le passage de la tempête. Si tout cela demande à être confirmé, la présence d’alcool dans les échantillons de sang du président tend à démontrer qu’il s’est passé peu de temps entre son absorption et la mort.
Pendant ce temps-là, les biologistes du NCIES ont analysé un mégot de cigarette ainsi que des gouttes de sang repérées à quelques mètres de la scène de crime. Une étude poussée de l’hémoglobine et de la salive a permis de distinguer deux extraits d’ADN différents. Outre la victime, deux hommes seraient donc passés sur les lieux. Cet ADN sera comparé à celui des suspects que les inspecteurs identifieront.
Trois laboratoires sont intervenus à ce niveau de l’enquête. Le Lacco, le Phymots et l’IPBC. Plus d’infos sur http://nciespoitiers.free.fr