Aujourd'hui
Ex-agent de logistique, Stéphane Abbio a entamé une reconversion comme boucher puis charcutier-traiteur, au CFA Campus des métiers à Saint-Benoît. Dans le seul but de trouver « de réels débouchés », à 51 ans.
Il n’a pas encore terminé sa formation qu’il dispose d’une offre d’emploi « ferme », dans le Sud de la France. « J’ai sympathisé avec un charcutier corse sur un salon gourmand auquel participait mon CFA, raconte Stéphane Abbio. Je l’ai revu l’année suivante et il m’a dit qu’il cherchait quelqu’un. »
Le Poitevin ne s’était pas trompé. En 2020, las de ne pouvoir retrouver un emploi dans la logistique -« toutes les grandes bases se trouvant à Bordeaux »-, Stéphane Abbio s’est mis en quête d’un métier « avec de réels débouchés ». Son « étude de marché » le mène vers la boucherie. D’autant que Laurent Moreau, qu’il côtoie au club de pétanque, enseigne le métier au campus des métiers. C’est ainsi qu’il intègre, dès la rentrée 2020-2021, la formation CAP boucher à Saint-Benoît. « Malgré mon âge ! », sourit cet habitant de Bignoux.
Une formation accessible à tous
A 51 ans, Stéphane Abbio est de loin le plus âgé de sa promo. « Je me suis retrouvé au milieu de jeunes entre 16 et 19 ans. Les premières semaines, je me mettais à l’écart, confie-t-il. Mais maintenant, j’ai trouvé ma place. » Il a aussi fallu se replonger dans les études. « Ça a été galère, mais ça fait du bien. Il ne faut pas appréhender, c’est une nouvelle routine à prendre. »
Après son CAP boucher, Stéphane Abbio s’est inscrit au CAP charcutier-traiteur, toujours à Saint-Benoît. « Parce que j’aime fabriquer, cuisiner… Là, je m’éclate ! » En alternance depuis janvier à la boucherie-charcuterie Aux p’tits tendrons à Poitiers, l’homme a pris goût à la relation clients. « C’est plaisant d’avoir des retours des clients sur les nouveautés qu’on leur propose. » Satisfait de son parcours, Stéphane Abbio ne rechigne pas à promouvoir et défendre sa formation, notamment auprès de la Région, qui finance le CFA. « On m’a invité à une réunion pour leur faire remonter deux ou trois choses. Je leur ai dit de ne surtout pas instaurer de critères sur ces formations, pour que tout le monde puisse y accéder. »
À lire aussi ...
Aujourd'hui
DMLA : un implant innovant
Contre la DMLA atrophique, il n’existe pas de traitement mais il est possible d’améliorer la vue des patients, sous conditions, grâce à des technologies innovantes telles que le SING IMT, un implant nouvelle génération. Plus de détails avec le Pr Levéziel, du CHU de Poitiers.