C’est la reprise pour les Bats de Poitiers. Championne en titre, l’équipe de baseball repart pour une nouvelle saison en Régionale 2. Avec l’ambition de fédérer et de se développer.
Le saviez-vous ? Construit dans les années 1950 pour les Américains de l’hôpital militaire, le terrain de baseball, près du golf de Poitiers-Châlons, est le plus ancien encore actif dans l’Hexagone. Un équipement qui fait la fierté du Stade poitevin baseball softball. « C’est un petit patrimoine de la ville, sourit Nicolas Métayer, vice-président du club. Le terrain est plutôt en bon état mais vieillissant, on est en discussion avec la municipalité pour une réfection. Mais c’est difficile de le sanctuariser »
Conditions hivernales obligent, les « Bats » (ou chauves-souris en français) de Poitiers se sont entraînés durant l’avant-saison en intérieur, au gymnase Jean-Rousseau. Mars sonne aujourd’hui le retour à la compétition avec, dès dimanche, un déplacement chez les Angels de Périgueux. Le club poitevin disputera cette nouvelle saison en son nom seul, sans Niort.
« On était en entente avec eux depuis plusieurs années, mais on a pris notre indépendance afin de développer notre club et de le stabiliser », explique Maxime Sauvage, licencié aux Bats depuis l’âge de 7 ans.
Un effectif international
Ces dernières années, le Stade poitevin baseball softball peine effectivement à conserver ses forces vives. « Beaucoup d’étudiants essaient le baseball mais doivent partir à la fin de leurs études, déplore le président. Et on a la problématique de la disponibilité, du transport pour les matchs de championnat… » C’est pourquoi le club souhaite former des jeunes qui viendront renforcer et pérenniser l’effectif senior, champion de Régionale 2
(la 5e division nationale) en titre.
Les « Bats » recrutent tout au long de l’année, à partir de
12 ans, filles comme garçons. La discipline a en effet la particularité d’être le seul sport collectif complètement mixte dans toutes ses catégories régionales. Poitiers compte dans ses rangs plusieurs éléments internationaux, dont Chaïma, double championne de Tunisie, qui cumule trois sélections avec son équipe nationale de softball. « Cette année, on a aussi un Vénézuélien, un Cubain… Dans leur pays, le baseball est le sport national. » Fondé « officiellement » en 1986, le club compte à ce jour un peu moins de 40 licenciés. Loin de son « âge d’or », dans les années 1990, où il en revendiquait près de 150. « On en a perdu depuis qu’ils ont retiré la discipline des Jeux olympiques, note Nicolas Métayer. Mais elle est revenue à Tokyo en 2021. » Maxime Sauvage se dit convaincu que le baseball et le softball peuvent séduire un large public à Poitiers. « Il est facile d’y jouer, mais beaucoup de règles font qu’il s’agit d'un sport complexe. Il y a tout qui travaille : la tête, le corps… C’est à la portée de chacun. L’essayer, c’est l’adopter ! »