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Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
A 70 ans, Martine a fait une mauvaise chute dans son jardin. La douleur était intense. Le diagnostic est tombé : contusion médullaire accentuée par de l’arthrose. La moelle épinière a été touchée. « Quand je suis arrivée au CHU, je ne marchais plus. » Huit mois plus tard, la dynamique grand-mère se bat toujours pour retrouver l’usage de ses membres inférieurs. Au service de médecine physique et de réadaptation (MPR), médecins et kiné lui ont proposé d’essayer le dernier modèle d’exosquelette robotisé acquis récemment par l’hôpital poitevin. « Avec le déambulateur, je fais 40 mètres en m’arrêtant trois fois. Là, je suis capable de parcourir 800 mètres sans problème », souligne l’intéressée, visiblement ravie de cette expérience qu’elle reproduit deux à trois fois par semaine à raison de vingt minutes par séance.
Cet appareil baptisé Lokomat agit comme un vélo à assistance électrique. Il accompagne l’effort initié par le patient. Sur un tapis de course, Martine est soutenue par des harnais qui la soulagent du poids de son corps. « Je n’ai pas besoin de regarder mes pieds pour les poser convenablement, je retrouve des automatismes de marche. » C’est tout l’enjeu de ce dispositif. « Dans la rééducation, il existe un impératif d’intensité, de répétition et de durée, explique le Dr Romain David, chef de clinique assistant au sein du MPR. Le Lokomat permet un entraînement beaucoup plus intense en offrant un pattern (modèle, ndlr) de marche. Les patients sont également motivés par des exercices sous forme de jeux diffusés sur un écran face à eux. »
Au-delà du cas de Martine, cet exosquelette est plus largement proposé aux patients après un accident vasculaire cérébral (AVC) -qui reste la première cause de handicap moteur-, des affections de l’appareil locomoteur, en sortie de réanimation ou de Covid long pour récupérer de l’endurance. « Il ne remplace pas le kinésithérapeute et complète les autres prises en charge thérapeutiques », précise le Dr David. C’est un outil supplémentaire pour recouvrer ses capacités physiques et neurologiques.
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