Danisco, les ferments d’un succès

Propriété du groupe IFF, Danisco va construire un nouveau centre de recherche et une nouvelle unité de production sur son site de Dangé-Saint-Romain, soit 20M€ injectés dans les trois ans.

Arnault Varanne

Le7.info

Au fil de son histoire, l’entreprise Danisco a changé de nombreuses fois de propriétaire. La SAS française, dont le site de Dangé-Saint-Romain s’apprête à connaître une vraie transformation, appartient depuis février au groupe américain IFF. Et ses dirigeants ont validé l’émergence dans la Vienne d’un nouveau centre de Recherche & Développement de 3 600m2 -Meteor-, pour remplacer l’actuel laboratoire au centre de la commune. « Il était vieillissant et obsolète », indique Olivier Lièvre, directeur du site.

Le bâtiment flambant neuf sera opérationnel en 2023, les travaux ont démarré en novembre sur la zone industrielle de Buxières. De quoi permettre à la soixantaine de chercheurs de s’épanouir encore davantage et, accessoirement, d’approvisionner les autres sites du géant mondial des ferments et autres auxiliaires technologiques pour l’industrie du lait et de la viande (entre autres activités). L’investissement s’élève à 10M€, la Région (1,4M€) et Grand Châtellerault (200 000€) ont apporté un coup de pouce financier semble-t-il décisif dans le dossier. Ce n’est pas tout puisque Danisco construit une unité de production de 300m2 baptisée Végé.

Avec ce double investissement, IFF se met en position de conforter sa place de leader sur le marché des ferments lactiques, où le groupe fournit aussi bien des géants de l’agroalimentaire que des laiteries, entreprises de salaison, distributeurs... On retrouve ses produits en fromagerie -la partie orange d’un munster-, brasserie et dans la panification. « Nous servons aujourd’hui trois des quatre « business » d’IFF, complète Olivier Lièvre. On aide au développement d’arômes et de couleurs pour générer des produits de tradition attractifs. » 
L’unité dangéenne emploie environ 250 collaborateurs.

Côté R&D, les équipes 
(85 personnes) sont constituées d’ingénieurs, de docteurs et de techniciens qui travaillent en réseau avec le Danemark, les Etats-Unis ou encore la Chine. « On travaille sur l’exploration de l’ADN, la découverte de nouveaux ferments, de nouvelles cultures microbiennes. » 
Et cela du laboratoire jusqu’à l’industrialisation des process de fabrication.

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