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Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
Elles réalisent un début de saison parfait. Victorieuses de Limoges (28-20) puis de Fouras (67-0), dimanche dernier, les Mandragores font la course en tête dans leur poule de Fédérale 2. « C’est très encourageant, salue Antoine Pouret, responsable de la section féminine du Stade poitevin rugby. Les filles ont montré beaucoup de combativité et de solidarité sur le terrain. » Ces valeurs compensent pour l’instant un certain manque d’automatismes dans les rangs. Car l’effectif senior a été renouvelé à près de 60% à l’intersaison, avec notamment la promotion de joueuses U18. « Comme avec les garçons en Fédérale 2, on veut privilégier des filles du sérail. » Formée à l’école de rugby, Emilie Huot effectue ainsi ses premiers pas en Fédérale 2. « Au début, j’étais un peu perdue, surtout que je suis passée du rugby à 10 au rugby à 15, confie la 3e ligne. Mais les filles m’ont aidée, j’ai donné tout ce que je pouvais. »
Des profils issus de l’université, au bagage rugbystique inégal, sont aussi arrivés au club. « Le niveau de l’équipe est hétéroclite ce qui n’est pas évident, surtout pour Gaëtan (Serré, l’entraîneur), explique Marion Alemps, 2e ligne du Stade poitevin depuis cinq saisons. Mais c’est un groupe qui se soude, avec beaucoup de caractère. » Le coach s’en félicite d’ailleurs. « Elles ont déjà la cohésion d’équipe. » Il y a des signes qui ne trompent pas : les joueuses qui ne figuraient pas sur la feuille de match contre Limoges ont fait le déplacement pour encourager leurs partenaires.
Avec désormais une trentaine d’éléments disponibles, l’effectif a gagné en profondeur de banc, ce qui lui avait fait défaut ces dernières saisons. C’est d’ailleurs ce qui avait poussé le Stade à demander la rétrogradation de son équipe féminine en Fédérale 2, au sortir du premier confinement. « L’objectif, c’est avant tout que les filles reprennent du plaisir à jouer, à gagner des matchs, après des années de disette en Fédérale 1 », glisse Gaëtan Serré. Car l’écart de niveau entre les deux divisions est important. « Mais on est en train de le combler petit à petit », assure Antoine Pouret, désireux de « stabiliser les fondations » avant d’envisager une remontée. Et cela passera par le développement du rugby féminin sur le territoire. « Toute nouvelle joueuse reste la bienvenue ! » Avis aux amatrices.
DR - Alice B Sport PhotographieÀ lire aussi ...