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Les enjeux du passage à la 5G feront partie intégrante des travaux de la convention citoyenne. De passage au mois de mars, la directrice générale adjointe d’Orange Fabienne Dulac a confirmé son déploiement à Poitiers pour 2022. Entretien.
Orange envisage-t-il de déployer la 5G dans la Vienne ?
Fabienne Dulac : « La 5G devrait être déployée à Poitiers en 2022. Nous avons une date et nous commençons à travailler. Je pense que l’on va engager les discussions avec la municipalité d’ici quelques semaines. On présentera d’abord nos projets et nos demandes d’autorisation sur les antennes existantes (auprès de l’Agence nationale des fréquences, ndlr). »
Le dialogue avec les collectivités est-il un passage obligé ?
« Il peut y avoir une demande de concertation, de dialogue de leur part, parfois de charte à définir… Mais une collectivité ne peut empêcher un déploiement de la 5G ou de la 4G. Ça, c’est du ressort de l’Etat qui a donné son feu vert. (…) Il arrive qu’il n’y ait pas de concertation, qu’une autorisation nous soit simplement donnée. Cela dépend de la collectivité, de la pression des élus et des citoyens… »
Avez-vous encore à convaincre, notamment auprès des collectivités à sensibilité écologique comme la Ville de Poitiers ?
« Nous avons fait le choix de déployer une 5G dite « responsable », car nous voulons abaisser son empreinte environnementale et l’installer dans un climat de concertation. C’est ce qui nous a déjà permis d’ouvrir la 5G à des villes comme Lyon, Paris, mais aussi Rennes, Nantes… On sait très bien que d’ici quelques années, il y aura une saturation de notre capacité en 4G et que l’on aura une rétrogradation en termes d’expérience client. Je dis souvent que le temps de déploiement des réseaux n’est pas le temps des usages. Nous avons besoin d’anticiper et c’est ce que nous devons expliquer. Bien sûr que la 5G ne servira pas en 2021, mais elle le fera en 2023, 2024 et dès la fin 2022 dans certaines grandes villes. (…) On a eu beaucoup de débats en fin d’année dernière sur la 5G, qui sont très liés au contexte sanitaire que l’on connaît. Je pense que nous aurons moins de difficultés à la déployer dans les années à venir, notamment parce que l’Anses va publier son rapport(*) pour « rassurer » sur les conditions d’émission et de réception de la 5G. Je préfère avoir ces débats en amont plutôt que de faire face à un rejet a posteriori d’une technologie que le grand public ne va pas s’approprier. »
(*) Le 20 avril, l’Agence nationale de sécurité sanitaire a conclu que la 5G ne présente « pas de risques nouveaux » pour la santé.
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jeudi 21 novembre