Aujourd'hui
Ce devait être une première ! Mais le nouveau bac 2021 ne s’inscrit pas dans le climat le plus serein… Le gouvernement permet des « adaptations » jusqu’à quinze jours avant l’examen. Entre pragmatisme et improvisation, le débat est ouvert.
Le terme d’épreuve n’a jamais aussi bien collé au baccalauréat. Cette année devait signer l’application pleine et entière de la réforme voulue par le ministre Blanquer. Mais la Covid-19 est venue tout balayer. Dernier épisode en date, une circulaire datée du 24 décembre permet une série d’« adaptations » possibles pour tous les examens et concours. Elles portent « sur leur nature, leur nombre, leur contenu, leur coefficient ou leurs conditions d’organisation, qui peut notamment s’effectuer de manière dématérialisée ». Ce n’est pas rien ! Or, ces modifications pourront intervenir jusqu’à quinze jours avant le début des épreuves.
Le gouvernement met en avant le « pragmatisme » nécessaire pour faire face à l’évolution de la pandémie. Du côté du Snes-FSU 86, on parle plutôt d’« improvisation » : « Cette décision démontre un manque de respect à l’égard des lycéens et des enseignants qui ne peuvent pas préparer leurs élèves dans de bonnes conditions », insiste Alain Héraud, secrétaire académique du syndicat. Ce dernier souligne par ailleurs « les différences de traitement d’un lycée à l’autre » puisque chaque établissement a pu adopter son propre rythme entre présentiel et distanciel.
Grand oral en juin
Depuis la fin décembre, les inspecteurs de l’Education nationale demandent aussi le report des examens à juin. Autant le dire tout de suite, plus personne ne croit à un retour à la normale fin janvier. Certains proviseurs s’apprêtent plutôt à renforcer l’accompagnement des plus fragiles.
Que sait-on (pour l’instant) du déroulé des épreuves ? Le ministère indique que les épreuves communes de contrôle continu (E3C) seront remplacées par les moyennes des bulletins scolaires de première et terminale. « Cette mesure concerne l’histoire-géographie, les langues vivantes et la spécialité qui n’est pas poursuivie en terminale, ainsi que les mathématiques pour la voie technologique et l’enseignement scientifique pour la voie générale. » En revanche, les évaluations des deux spécialités conservées en terminale sont maintenues en mars. L’épreuve de philosophie et le grand oral se dérouleront également, comme prévu, en juin. En attendant de nouvelles annonces, des exemples de sujets ont été postés sur le site Eduscol (lien sur le7.info). Une manière, malgré tout, de commencer à réviser.
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