Romain Mudrak

Le7.info

Tous les élèves de primaire ne seront pas accueillis à partir du 12 mai dans les écoles de Poitiers. Dans un premier temps, seuls les CP, CM2 et les élèves de grande section de maternelle seront reçus afin de pouvoir respecter le protocole d'hygiène et éviter la propagation du Covid-19. Les enfants des publics prioritaires (soignants, forces de l'ordre...) seront également acceptés, quel que soit leur niveau, tout comme, pour la première fois, les enfants de personnels de l'Education nationale et des agents de la mairie mobilisés pour la réouverture des écoles. Cela représente environ 2 300 élèves sur les 7 000 scolarisés dans les écoles de Poitiers. La Ville de Poitiers et le Directeur académique des services de l'Education nationale (Dasen) se sont mis d'accord cet après-midi. "Toute notre stratégie d'organisation des écoles repose depuis dix jours sur ces trois niveaux, correspondant aux premières déclarations du ministre de l'Education nationale, explique le maire de Poitiers, Alain Claeys. Nous ferons une évaluation au bout d'une semaine et nous élargirons progressivement l'accueil des élèves par la suite."

Accueillir tous les élèves en même temps s'avère compliqué. Cette inquiétude est également remontée des maisons de quartier qui s'occupent des activités périscolaires. L'élu précise que "tout ceci s'inscrit dans le cadre des recommandations sanitaires du ministère de la Santé". Dès le premier jour, plusieurs principes entreront en vigueur : gestes barrières, distanciation physique, pas plus de quinze élèves par classe, masques obligatoires pour le personnel et les enseignants, mais pas pour les élèves. La garderie du matin et du soir sera assurée. Selon les effectifs, un service supplémentaire sera certainement nécessaire tous les midis dans les cantines. Le maire et le Dasen co-signeront un courrier d'explication détaillé aux parents qui partira dès lundi. Les enfants des autres niveaux, qui rentreront plus tard, disposeront toujours d'un enseignement à distance depuis chez eux, comme aujourd'hui. Les modalités doivent encore être précisées. Cette décision, bien que très spécifique à la situation de Poitiers, pourrait néanmoins donner des idées à d'autres collectivités.

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