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Connaissez-vous l’histoire de Michel Siffre ? En 1962, ce scientifique passionné de spéléologie a vécu -volontairement- pendant deux mois dans un gouffre à cent mètres de profondeur, sans montre ni contact avec le soleil. Quand il est ressorti, le « cobaye » était décalé de vingt-cinq jours avec la réalité. Cette expérience a marqué l’étude des rythmes biologiques en démontrant notamment que le cycle veille-sommeil chez l’être humain était davantage généré par le corps que par son environnement.
Au fil des siècles, l’Homme a développé des technologies qui lui ont donné l’illusion de maîtriser le temps. Force est de constater pourtant que le tic-tac d’autres horloges s’impose à nous. Le cycle féminin bien sûr. Mais aussi le fameux rythme circadien qui dure environ vingt-quatre heures. Au cours de cette période, notre corps va passer du stade éveillé à celui du sommeil, il va avoir faim, mais il va aussi subir tout un tas de micro-bouleversements. « Ce rythme est régi par des facteurs endogènes, internes à notre organisme, tels que le renouvellement des cellules et la production de protéines, mais aussi exogènes comme la lumière du jour », explique Fred- die-Jeanne Richard, membre du laboratoire Ecologie et biologie des interactions à Poitiers(*). Tous ces éléments sont synchronisés par une grande horloge centrale baptisée Noyaux Supra Chiasmatiques (NSC) et située dans l’hypothalamus.
A contre-temps
Le problème, c’est que vouloir s’affranchir de nos rythmes biologiques entraîne des conséquences irrémédiables sur notre santé. Cela paraît évident, c’est de plus en plus vérifié. Des études tendent à prouver que les symptômes de l’obésité et du diabète notamment sont renforcés par cette désynchronisation. Sans parler de la lumière des écrans qui maintient notre corps éveillé « à l’insu de son plein gré ». A contrario, certains médicaments seraient plus efficaces selon l’heure de journée à laquelle ils sont administrés. On appelle cela la chronothérapie. Clock les horloges du vivant, point fort de la nouvelle saison de l’Espace Mendès-France, le démontre. Avec en outre un focus sur les rythmes des plantes et des animaux. Elaborée par l’Association recherche théâtre’mouvement de Saint-Etienne, elle est visible jusqu’au 3 mai.
(*)Elle animera une conférence sur les rythmes du vivant le 12 février, à 20h30.
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Nicolas Tié. 24 ans. Ex-gardien de but professionnel à Chelsea et au Vitória de Guimarães. A raccroché les crampons, « dégoûté » par certaines pratiques du milieu. S’engage aujourd’hui dans l’armée. Petit prodige devenu grand. Tatoué, sensible et déterminé.