mardi 24 décembre
Jusqu'à vendredi, se déroule une vaste campagne de dépistage de la DMLA, à l'occasion des 4es Journées nationales de la macula. Cette maladie de l’œil liée à l'âge peut être freinée si elle est diagnostiquée à temps.
La DMLA, c'est quoi ?
La Dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) est une maladie de l’œil qui concerne les personnes âgées de plus de 50 ans. « Elle atteint la partie centrale de la rétine, nommée la macula, qui nous donne la vision fine, celle qui permet la lecture », explique le Dr Michèle Boissonnot, ophtalmologiste au Centre régional de basse vision et troubles de l'audition (CRBVTA) de Saint-Benoît. La DMLA est la première cause de malvoyance et de cécité dite « légale » et touche près d'un million de personnes en France. Elle se signale par une baisse de perception des contrastes, une vision déformée des images et des couleurs, voire un « trou » au centre du champ de vision.
Quelles en sont les causes ?
Comme l'indique son nom, la DMLA augmente avec le vieillissement. Entre 50 et 55 ans, elle touche une personne sur cent. Au-delà de 75 ans, 25 à 30 personnes peuvent en être atteintes. « Il peut aussi y avoir une prédisposition génétique », ajoute le Dr Michèle Boissonnot. D'autres facteurs favorisent l'apparition de la maladie, tels que le tabagisme, qui multiplie le risque par deux ou trois, l'exposition à la lumière, les pathologies cardiovasculaires et l'hypertension artérielle ou encore une mauvaise alimentation.
Quels traitements ?
La forme « sèche » de la maladie la plus répandue entraîne une baisse progressive de la vue -sans cécité- sur plusieurs décennies. Pour elle, « il n'existe pas encore de traitement mais nous avons de grands espoirs thérapeutiques », confie le Dr Michèle Boissonnot. Les malades se doivent alors d'adopter une hygiène de vie plus stricte, notamment sur le plan alimentaire (privilégier les produits riches en anti-oxydants et en oméga 3). « Certains compléments autorisés par la Haute autorité de santé permettent de freiner la progression de la maladie dans 25% des cas. » Une rééducation est également prescrite, laquelle peut s'accompagner de dispositifs permettant de continuer à lire (comme des lunettes à reconnaissance visuelle, par exemple). Il n'y a de traitement que dans le cas d'une DMLA dite « humide », laquelle se traduit par une déformation brutale du champ visuel. En cas de symptôme, il faut consulter le plus rapidement possible pour recevoir des injections anti-VEGF qui diminuent les saignements sous la macula.
Comment la dépister ?
Aux prémices de la maladie, les personnes atteintes de DMLA ne ressentent aucun trouble de la vision. Elles présentent pourtant de petites anomalies appelées drusen sur la macula. C'est pourquoi il est conseillé d'aller voir un ophtalmologiste pour un examen du fond de l’œil, chaque année à partir de 55 ans. L'examen ne dure pas plus de 10 minutes. « Il est toutefois nécessaire de venir accompagné car il y a une dilatation de la pupille lors du dépistage. Ce n'est pas douloureux, mais les personnes ne sont en capacité de conduire juste après », prévient le Dr Boissonnot. A l'occasion des Journées nationales de la macula, jusqu'à vendredi, il est possible de prendre rendez-vous avec des ophtalmologistes pour en bénéficier. La liste des centres de dépistage partenaires dans la Vienne est à retrouver sur www.journees-macula.fr.
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