Il n’y a pas de recette miracle pour « rendre le poids plus léger ». Soit vous êtes une force de la nature au physique renversant, soit vous compensez votre « petit gabarit » par un surcroît de travail. Avec son mètre soixante-quatre et ses soixante-trois kilos, Talia Solitude (21 ans) entre clairement dans la seconde catégorie. La Maritime d’origine a donc « beaucoup bossé » cet hiver, notamment en salle de musculation. « J’ai progressé en développé couché », reconnaît-elle avec le sourire. Ajoutez à cela son mental de « compétitrice » et vous obtenez un profil de championne de France espoirs. C’était le 9 février, à Nantes, où Talia a explosé son record personnel avec un jet à 14,97m.
Le javelot de côté
« Franchement, je suis super contente », abonde-t-elle. Une joie même pas teintée de déception avec sa 7e place aux France Elite en salle, une semaine plus tard à Miramas. « J’ai fait un bon concours, mais je savais que le podium n’était pas forcément atteignable. Certaines filles lancent à plus de15-16m. » Qu’à cela ne tienne, la pensionnaire de l’EPA 86 va se remettre au boulot, persuadée que le meilleur est à venir. Avec, pourquoi pas, une participation aux championnats d’Europe espoirs, en juillet prochain ? La question est encore à l’étude vu les critères de sélection, mais la championne de France espoirs ne se formalisera pas si elle ne rallie pas la Suède avec les Bleus. L’athlète de l’EPA 86 a connu deux sélections chez les jeunes après son titre de championne de France au… javelot.
« Format mini-pocket »
Le javelot, la jeune femme l’a donc un peu mis de côté, plombée par des tendinites au coude. Depuis son retour à Poitiers, après un passage par Bordeaux pour valider son Diplôme d’Etat d’athlé, Talia alterne entre lancer du poids et 60m, où son explosivité fait merveille. « Au poids, j’espère continuer à casser les stéréotypes avec mon format mini-pocket ». Beaucoup de filles font 10 à 20cm et 10 à 15kg de plus que moi. Mon objectif, ce n’est pas forcément de prendre trop de volume ! » En parallèle de sa carrière, la disciple de Gérard Lacroix et Patrick Poisson marche dans leurs traces. Elle assure désormais vingt-quatre d’entraînement par semaine auprès des licenciés de l’EPA 86. « J’entraîne des athlètes de 3 à 60 ans, du baby athlé à la marche nordique et j’aime vraiment ça ! »
À lire aussi ...
Aujourd'hui
Dans ses tableaux, Carlos Diogo explore et mélange les styles, passant avec aisance de l’art abstrait au pop art. L’artiste se nourrit d’influences populaires et de matériaux peu conventionnels. Il expose actuellement à Chasseneuil-du-Poitou.
