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Depuis plusieurs années déjà, le drone s’impose dans la grande distribution. Il occupe aussi souvent une place de choix au pied du sapin de Noël. « C’est un produit qui reste à la mode »,note Nicolas, vendeur chez King Jouet, à Poitiers. « Aujourd’hui, c’est devenu un produit de grande consommation, on en trouve partout,convient Sabine Jolly-Zimolong, gérante de JouéClub.
Certains constructeurs glissent dans l’emballage un règlement, d’autres non. « Ils auront dans quelques mois l’obligation d’intégrer une notice de sécurité avec les dix règles d’or, précise Nicolas Marcou, directeur de programme drones à la Direction pour la sécurité de l’aviation civile (DSAC). Pour piloter un drone de loisir, aucune autorisation n’est requise mais il y a des règles d’usage à respecter : voler à vue, à moins de 150m de hauteur et en dehors de zones de restriction définies. Celles-ci concernent l’espace aérien, le survol des parcs nationaux et réserves naturelles, et l’espace public en ville. Dans tous les cas, il est interdit de survoler des personnes. » Une carte, accessible sur geoportail.gouv.fr, synthétise ces restrictions. « Pour un drone de 800g et plus, le pilote doit s’enregistrer sur Alpha Tango et se soumettre à une formation en ligne. » La qualification est plus sélective pour les professionnels mais les restrictions restent sensiblement les mêmes, selon « quatre scénarios qui couvrent la majorité des situations de vol ».
Le troisième oeil de la gendarmerie
Les demandes d’autorisation spécifiques auprès de la DGAC restent rares, « de l’ordre de quelques dizaines par an ». Pour le reste, le télépilote professionnel s’adresse directement au gestionnaire de zone (préfecture, navigation aérienne, armée...) « C’est au prestataire de faire les démarches », confirme Benjamin Malivert, de Drone Expérience, qui travaille « à la fois pour des entreprises et des collectivités ». Chaque mission est différente. « Avant chacune, j’étudie la zone. »
Il en est de même des quatre télépilotes volontaires de la gendarmerie de la Vienne, tous formés à Casaux, en Gironde. « Pour préparer la mission, nous consultons le temps, le vent, les autorisations... » En leur possession depuis deux ans, le Phantom 4 est considéré comme un « aéronef d’Etat ». Ce « drone standard, qui n’a subi aucune modification », affiche 290km au compteur et 35 heures de vol pour 200 sorties. « Il vole pour des affaires de police judiciaire, de secours aux personnes, de sécurité publique -par exemple lors de manifestations- ou en appui de l’unité d’information. Jamais en matière de police de la route, souligne l’un des télépilotes. Il sert de plus en plus lors de recherches à personnes. Il peut voler à 40km/h, voire 72km/h en course. Il est complémentaire de l’hélicoptère. Selon la DSAC, entre 7 000 et 18000 exploitants de drones sont déclarés en France et, constate Nicolas Marcou, « l’activité professionnelle double pratiquement chaque année ».
Retrouvez toute la réglementation sur ecologique-solidaire.gouv.fr
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