Pressenti comme successeur de Jean-Pierre Raffarin au Sénat, Bruno Belin ne briguera finalement pas les suffrages des grands électeurs. Le patron du Département s’explique.
Il avait été sollicité « dès le 25 juin par Jean-Pierre Raffarin » pour lui succéder à la Haute assemblée. « Avec le soutien d’Alain Fouché, Gérard Larcher et Bruno Retailleau », précise-t-il. Mais Bruno Belin, après « une longue réflexion », ne sera pas finalement candidat au poste de sénateur de la Vienne, dont l’élection devrait avoir lieu le 17 décembre. « J’ai décidé de donner la priorité au Département, où beaucoup de chantiers sont lancés ou en cours, comme un 35e collège. La bonne idée serait de l’appeler René Monory. J’ai par ailleurs constitué des équipes au fil du temps, je les ai amenées dans une aventure et je ne me voyais pas les laisser… »
Au-delà de cette « dimension humaine », le président du Conseil départemental est plus que jamais « convaincu de l’utilité des Départements » et compte le (re)dire haut et fort lors du congrès de l’ADF à Marseille, les 18,19 et 20 octobre. « Ce n’est pas au moment où cela va mal que je vais abandonner le navire », ajoute l’élu de 55 ans.
La route semble désormais dégagée pour Yves Bouloux, l’autre candidat des Républicains en lice pour la succession de « JPR ». Reste à savoir si Bruno Belin aura, un jour, une nouvelle opportunité de marcher vers le Palais du Luxembourg. A la question, le néo-marathonien répond que le Sénat s’est « déjà trouvé à plusieurs reprises » sur son parcours. Il a en effet œuvré au côté de Brigitte Gros, Nicolas About ou René Monory. Sa sœur Corinne Imbert y siège également. « C’est une maison pour laquelle j’ai une vraie affection... »