Le tourisme passe au vert

Dans la Vienne, dix établissements bénéficient de l’« Écolabel européen ». C’est le cas du camping quatre étoiles de Saint-Cyr, qui mène de multiples actions en faveur de l'environnement.

Florie Doublet

Le7.info

Avec quatre-vingts établissements touristiques détenteurs de l’« Ecolabel européen », la Nouvelle-Aquitaine détient un record national. A Lussac-les-Châteaux, « Les Orangeries » a même été le premier hôtel à recevoir le prestigieux label. C’était en 2008. Construction de haute qualité environnementale, matériaux nobles et durables (pierre, bois, chanvre, chaux), produits d’hygiène et d’entretien éco-labellisés, réduction massive des consommations et des déchets produits... Des efforts drastiques ont été consentis pour l’obtenir.

Le camping du lac de Saint- Cyr, lui, l’a reçu en 2012. « Nous étions les premiers de la Vienne, catégorie hébergements de plein air », se félicite Romain Mazé, son directeur. Sur les quatre-vingt-dix-sept critères du cahier des charges, vingt-cinq sont obligatoires. « Nous avons mis en place diverses actions pour répondre aux exigences de l’Afnor dans les domaines de l’eau, de l’énergie et de la gestion des déchets », explique-t-il.

Les deux blocs sanitaires sont dotés de panneaux solaires qui permettent de chauffer l’eau. Le désherbage est majoritairement effectué à la main afin d’éviter l’utilisation de produits chimiques. Des réducteurs de débit d’eau ont été installés et des poubelles de tri sont à la disposition des campeurs. Quant à la piscine, elle est équipée d’une pompe à chaleur. La liste est encore longue. « Ce sont des gestes simples, mais qui demandent une certaine organisation, des investissements, du temps, de l’énergie et du personnel... Et surtout nous devons garder le même niveau d’exigence à chaque saison. Notre démarche éco-responsable vise le long terme », explique Romain Mazé.

Des efforts payants

Le directeur ne fait pas de ce label un argument marketing, même si « cela permet de séduire des vacanciers déjà sensibles à l’environnement et de les inciter à revenir ». « S’ils hésitent entre deux campings, ils vont choisir le nôtre. » 25% des clients proviennent d’Europe du Nord (Allemagne, Pays-Bas, Angleterre). « Ils sont très attentifs aux actions menées et ont parfaitement intégré les gestes éco-responsables. La grande majorité de nos clients font l’effort de trier les poubelles. »

Ces efforts ne sont pas vains. Un hôtel quatre étoiles éco-labellisé consomme en moyenne 34,2kWh d’électricité contre 83,5kWh pour un établissement non certifié possédant le même nombre d’étoiles. En matière de consommation d’eau, la différence est également flagrante : 283 litres par nuitée contre 454(*). « Tous nos confrères doivent s’y mettre. La planète, elle, ne prend pas de vacances ! » Le message est passé.

(*)Données issus de l’Afnor, de l’Admet et d’Unat Aquitaine.

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