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Générosité
L'édito de la semaine est signé Arnault Varanne, rédacteur en chef du 7.
L’année scolaire 2014-2015 s'annonce sous de bons auspices. C'est en tout cas l'avis de Jacques Moret, recteur de l'Académie de Poitiers. Cette année, le budget académique est en hausse de 21,2M€. « Nous avons les moyens pour une rentrée efficace », assure-t-il. Quatre-vingt-onze emplois ont été créés, dont soixante-seize postes d'enseignants. « Il faut rappeler que, jusqu'en 2012, il y a eu plus de suppressions que de créations », souligne le recteur, qui embraye très vite sur les nouveaux rythmes scolaires. « Notre seule priorité, c'est d'améliorer la réussite scolaire des élèves. » L'année dernière, 50,4% des élèves de l'académie ont « bénéficié » de cette nouvelle organisation du temps scolaire. « Les médias nationaux ont beaucoup parlé des activités périscolaires, mais notre premier objectif reste l'amélioration de l'apprentissage de notions importantes. Le matin est la période où la réflexion des enfants est optimale ! » Depuis ce matin, 99,9% des communes de la région sont dans l’obligation d’appliquer la réforme, dans le cadre du décret de 24 janvier 2013. Il s'agit du meilleur score national. Treize communes (les 0,01% restants) envisagent une « expérimentation ». Les activités seraient concentrées le vendredi après-midi, au lieu d'être étalées sur la semaine. « Désormais, il faut transformer l'essai, mais je suis très optimiste », insiste Jacques Moret.
Le syndicat SNUipp-FSU 86 est moins enthousiaste. « D'autres intérêts que la réussite des élèves ont prévalu : les transports, les frais, les personnels laissant de côté les apprentissages. Peu d'enseignants ont été entendus par rapport à ce qu'ils réclamaient dans l'intérêt de leurs élèves. Quant aux activités extrascolaires, de gratuites à payantes, de diverses et variées à inexistantes, elles ne sont pas source d'égalité », fulmine le syndicat.
Pour le recteur, à l’autre bout de la « chaîne », le véritable challenge reste l'augmentation du taux de bacheliers poursuivant leurs études dans l'enseignement supérieur. Il est passé de 62,9% en 2012 à 67,8% cette année. Le chemin est encore long avant de truster les premières place du podium, puisque l'académie est classée 27e sur 31. « Un meilleur diplôme vous assure un avenir, avance Jacques Moret. Nous voulons rendre confiance aux jeunes et dire aux familles que c'est possible. Un bon nombre d'élèves se dirigent vers des filières courtes, alors qu'ils ont les capacités d'aller dans le supérieur. » Réduire la part des décrocheurs est également un défi. François Hollande avait promis qu'à la fin de son mandat, le nombre de jeunes sortant du système scolaire sans diplôme serait divisée par deux… On est encore loin du compte.
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