Hier
Plusieurs milliers d’enfants de la Vienne partiront, cet été, en colonies de vacances. Les animateurs et directeurs de centres aérés sont sur le pied de guerre pour les accueillir. Des formations sont organisées pour les aider à préparer ces séjours.
« Les jolies colonies de vacances, merci papa, merci maman… » Dans sa liste de remerciements, Pierre Perret a oublié de mentionner les animateurs et directeurs de centres de loisirs. Ces derniers se plient en quatre pour préparer les vacances estivales et répondre aux besoins des jeunes accueillis lors de ces courts séjours loin de leur famille. Et ce n’est pas une mince affaire… « Leur rôle est de favoriser l’apprentissage de l’autonomie, de souligner l’importance du respect et de proposer des activités culturelles, sportives, scientifiques… Il s’agit de mettre en place un véritable projet pédagogique », détaille Anne Danière-Moraux, chef du pôle jeunesse, sport et vie associative à la Direction départementale de la cohésion sociale (DDCS).
En partenariat avec la Caf, cette même DDCS propose un programme de formation gratuit à destination des animateurs et directeurs de centres aérés, pour les aider à « améliorer la qualité de l’accueil ». La dernière réunion d’information s’est tenue dernièrement. Une vingtaine de « monos » venus de tout le département ont sagement écouté les conseils de Manuel Balmer, directeur de l’Aroeven (*) sur les comportements à risque des jeunes. La gestion des conflits, la conduite à tenir face à une addiction, la prévention en terme de sexualité… Autant de thèmes abordés sans tabou. « Bien sûr que les adolescents ont le droit de découvrir les amours de vacances. La colo restera la colo !, rassure l’expert. Cependant, nous devons veiller à leur sécurité et leur bien-être. Nous les aidons à grandir, tout simplement. »
Directrice du centre d’animation jeunesse de Fontaine le Comte, Raphaëlle Tireau regrette l’aspect théorique de ces cours. « Quand je suis sur le terrain, j’ai besoin de savoir exactement quelle conduite je dois tenir. Quelques vagues concepts ne suffisent pas, explique-t-elle. Par exemple, je préfère laisser un jeune fumer avec l’autorisation des parents, plutôt qu’il le fasse en cachette. » Rémy Mazurier, responsable de la section « enfant » du subaquaclub Poitou trouve, lui, que ces formations représentent « une opportunité pour se remettre en cause et avoir une piqûre de rappel sur la réglementation ».
(*)Associations régionales des oeuvres éducatives et de vacances de l’éducation nationale.
Chaque année, près de vingt mille enfants sont accueillis dans un centre de vacances ou de loisirs du département. Les organisateurs -plus de deux-cents dans la Vienne- sont principalement des collectivités territoriales ou des associations. La DDCS a effectué quatre-vingt-cinq visites de contrôle en 2012. Ils ont ainsi pu constater que les moniteurs étaient parfois désemparés face au comportement de certains jeunes. Plus de soixante-dix directeurs ou animateurs d’accueil de loisir ont participé aux deux premiers volets de la formation, qui portaient sur la réglementation et la pédagogie.
À lire aussi ...