Aujourd'hui
La grève a été reconduite pour la deuxième journée consécutive au sein de la Polyclinique de Poitiers ainsi que dans l'établissement Saint-Charles. Une centaine de salariés se sont réunis ce vendredi midi, devant la préfecture.
Les syndicats ont préféré le centre-ville, plutôt que le quartier délocalisé de la Gibauderie, pour exprimer leur mécontentement. Dans ce genre de conflit, tout est question de visibilité. En grève depuis hier, les salariés réclament un rééquilibrage de leur traitement par rapport à celui des employés du CHU. Assise par terre, une infirmière, avec plus de dix ans de carrière, assure que, dans le public, elle toucherait "400 euros de plus". Depuis trois mois, les représentants du personnel réclament un treizième mois, la reconnaissance de l'ancienneté et une augmentation globale des salaires "pour faire face à la hausse du coût de la vie". Elle poursuit : "J'ai choisi le secteur privé car j'étais convaincu que le patient était mieux traité. Désormais, la politique de la nouvelle direction le met réellement en danger."
Dans un communiqué, le délégué CGT, Olivier Barré, précise ce point : "En mars, suite à plusieurs assemblées générales, les employés de la Polyclinique avaient obtenu une réunion avec la direction, qui découvrait toutes les difficultés rencontrées au quotidien par son personnel : personnel non remplacé, augmentation des cadences dans certains services, utilisation des employés comme personnel de pool de remplacement…" Avant de conclure : "Aujourd’hui des problèmes subsistent, et les salariés demandent un réel dialogue sur les conditions de travail."
Vendredi 1er juin - 18h.
Les employés de la Polyclinique ont décidé de reprendre le travail dès ce soir. Les négociations entre les syndicats et la direction ont abouti, en fin d'après-midi, à un nouveau calendrier de concertation. Plusieurs sujets ont été remis sur la table, parmi lesquels l'obtention d'un treizième mois et l'augmentation du point d'indice devant conduire à une hausse globale des salaires. La directrice de l'établissement s'est également engagée à réexaminer les conditions de travail des salariés. Débutée hier matin, la grève avait sérieusement paralysé le fonctionnement de la Poyclinique. Ce midi, une centaine de manifestants s'étaient installés devant la préfecture pour exprimer leur mécontentement.
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