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Futuroscope : une cession aux forceps
Catégories : Société, Social, Solidarité Date : dimanche 17 octobre 2010Les élus du Département ont entériné, ce matin, à l’issue d’une séance animée, le principe de la cession des parts (40%) du Futuroscope à la Compagnie des Alpes. Une expertise financière sur la valeur du parc est toutefois en cours.
Le moment aurait dû être empreint d’une certaine «solennité», selon le vœu exprimé par Claude Bertaud, président du «CG ». La séance a tourné à la foire d’empoigne. Au bout de deux longues heures de palabres et de négociations, sur fond de pré-campagne électorale, les conseillers généraux du «groupe des élus de gauche» ont joint leur vote à ceux de l’exécutif. Cocasse et inattendu.
Evoquant «une parodie de vote», Francis Girault et ses collègues du groupe Initiatives et Progrès se sont abstenus, tout comme Jean-Pierre Jarry d’ailleurs. «Le prix de cession ne nous paraît pas convenable», ont dit en substance les trois premiers. Quant au quatrième cité, il a motivé sa décision par un «manque de garanties pour les personnels». «À l’époque Amaury, les conditions pour les salariés étaient détestables», se souvient le conseiller général. «Nous avons obtenu beaucoup de garanties, notamment par rapport au fait que le parc serait ouvert au minimum 270 jours par an», a rétorqué Claude Bertaud.
Intérêts croisés
Lequel a, finalement, reçu «la très large majorité» qu’il souhaitait sur le dossier. L’ancien prof de maths a réussi ce numéro d’équilibriste en promettant à l’opposition que les investissements réalisés chaque année dans le Futuroscope -et que le Département ne financera plus à partir de 2012- seraient réaffectés aux collèges. «Nous demandions à ce que six millions d’euros soient crédités pendant cinq ans», a précisé Gérard Barc. Si cela n’avait pas été le cas, nous aurions voté contre la cession.»
Cette «promesse budgétaire» s’est traduite de facto par le vote d’un amendement complémentaire à l’ordre du jour. Mais, aux dires de la majorité, les élus de gauche n’auraient fait que devancer de quelques jours son propre projet. «Avec Henri Colin (vice-président à l'Education), nous planchons sur un projet d’investissement un peu supérieur aux 30 millions d’euros évoqués… », a avancé le patron du «CG».
En attendant, une expertise financière confiée au «Groupe Y» a été diligentée pour savoir si la valorisation du Futuroscope (Ndlr : 70 millions d’euros) correspond à la «réalité du marché». Le cabinet d’expertise-comptable poitevin rendra ses conclusions le 30 octobre. La constitution de la nouvelle SA -et de la SEM patrimoniale- interviendra, elle, au plus tard début décembre.
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