Les logements vacants en hausse

L’Insee révèle dans une étude que la France compte 3,1 millions de logements vacants. Soit une hausse de 60% depuis 1990. C’est le cas dans la Vienne.

Grégory Dyson

Le7.info

La chasse aux logements vacants se poursuit. Depuis trois décennies, le nombre de sites immobiliers « inoccupés » -ne comprenant pas les logements occasionnels et les résidences principales et secondaires- progresse partout en France. L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) révèle que 302 000 logements sont vacants (contre 200 000 en 1990) dans la région.

9,5% dans la Vienne

« La vacance des logements est plus marquée à l’est qu’à l’ouest de la Nouvelle-Aquitaine, confirme Magali Julé, chargée d’études pour l’Insee. Les territoires ruraux, en déprise démographique, sont les plus concernés. Les communes littorales et urbaines, dont les marchés immobiliers sont plutôt tendus, le sont moins. »

Dans la Vienne, le taux de logements vacants s’élève à 9,5% (contre 8,7% en 2009). Des chiffres moins spectaculaires que ceux de la Creuse (15,9%) mais plus importants comparés à la Gironde (6,3%). Ce qui correspond en nombre à 
23 076 logements vacants dans le département, contre 19 483 en 2009. A l’échelle locale, Grand Poitiers affiche un taux de logements vacants de 7,5%. Plus au sud, la communauté de communes de Vienne et Gartempe possède l’un des plus forts taux de la région avec 14,7%. Les autres communautés de communes connaissent des fortunes diverses : Pays Loudunais (13,9%), Grand Châtellerault (10,4%), Haut-Poitou (7,5%), Vallées du Clain (5,8%) et Civraisien en Poitou (12,7%).

« Un phénomène 
national »

Alertée par la problématique des logements vacants dans la Vienne, la Chambre syndicale des propriétaires et copropriétaires immobiliers privés (UNPI 86) s’inquiète des conséquences d’une telle conjoncture. « Il s’agit d’un phénomène national qui touche principalement le centre de la France, confirme Bruno Cotty. A Poitiers, beaucoup de logements se libèrent en fonction des arrivées et départs des étudiants. Ailleurs dans le département, les difficultés ne sont pas les mêmes. » Pour le responsable local de l’association, nombre de propriétaires privés « ne peuvent effectuer des travaux de rénovation » dans les logements, faute de réserves financières suffisantes.

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