Arnault Varanne

Le7.info

La Chambre de commerce et d'industrie de la Vienne (CCI) est inquiète. Dans son projet de loi de finances 2018, le gouvernement a prévu d'amputer la part du financement allouée aux chambres consulaires de quelque 150M€, sur un total de 3Md€. "Pour nous, cela représente un manque à gagner de 750 000 à 780 000€, déplore son président, Claude Lafond. Sachant que le précédent coup de rabot nous avait déjà amputés de 34% de nos ressources..." Conséquence directe : la CCIV cherche à réaliser de nouvelles économies et pourrait, dès 2018, réduire sa participation au Syndicat mixte qui gère l'aéroport de Poitiers-Biard. Jusque-là, Poitiers, le Département et la chambre consulaire versent 700 000€ à parts égales. Les trois partenaires ont sollicité l'aide de la Région Nouvelle-Aquitaine, qui leur a opposé une fin de non-recevoir. "La Région nous dit en substance : "Vous n'avez pas besoin d'aéroport puisque vous avez une très bonne desserte TGV". Mais si l'on enlève cet aéroport, on pénalise les Anglais, les chefs d'entreprise, les chercheurs, le CHU qui en a besoin pour le transport d'organes..." Au-delà de ce problème budgétaire, la CCIV peste contre le concessionnaire, Vinci Airports, qui ne "satisfait pas du tout" les élus consulaires. "La fin de de la Délégation de service public, en 2019, sera l'occasion de tout remettre à plat..." En 2013, Vinci Airports avait annoncé vouloir atteindre les 170 000 passagers à l'horizon 2019. L'an passé, la fréquentation a plafonné à 108 845, en recul de 11,5% par rapport à l'année précédente. Selon l'Union des aéroports français, Poitiers figure au 42e rang, loin derrière Tours Val de Loire (198 897) et La Rochelle (221 195). 

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