Marc-Antoine Lainé

Le7.info

Le 28 décembre dernier, un ambulancier poitevin a été contrôlé en excès de vitesse, avenue du 11 novembre, au volant de son véhicule de service. Malgré l'activation de sa sirène et de son gyrophare, l'ambulancier a été prié de s'arrêter sur le bord de la route, pour que les policiers vérifient son identité. Le ton est alors monté. Le fonctionnaire de police a dégainé son arme de service, "se sentant menacé dans son intégrité face à une situation qu'il a qualifié de refus d'obtempérer de la part du conducteur", explique le commandant Jean-Christophe Merle, chef d'état-major. L'ambulancier, qui a pu rapidement reprendre la route, a porté plainte contre le policier, estimant que celui-ci l'avait empêché de remplir la mission de service public confiée par le Samu. Une enquête a été ouverte par le parquet de Poitiers, visant "à vérifier les conditions de l'urgence absolue du transport du malade et de l'emploi du gyrophare à deux tons". De son côté, la direction départementale de la sécurité publique de la Vienne estime que, "contrairement aux informations publiées et diffusées, il est avéré que le transport opéré par l'ambulance qui était missionnée par le Samu n'avait aucun caractère d'urgence vitale." Elle informe en outre qu'en "parallèle de l'enquête judiciaire, une procédure administrative a été ouverte pour préciser les conditions d'intervention du fonctionnaire de police."

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