Vincent Collet : «Une belle complicité avec Ruddy»

Entraîneur en chef de l’équipe de France, Vincent Collet débarque aux Arènes à la tête de la Sig. La réussite des Bleus, son quotidien à Strasbourg, ses rapports avec Nelhomme. Il se confesse.

Arnault Varanne

Le7.info

Vincent Collet, l’épopé des Bleus a tenu la France en haleine cet été. Est-ce facile de se remettre dans le bain du championnat ?
«Les choses sont allées très vite, je n’ai pas eu trop le loisir de me remettre !Par moments, on a un peu la nostalgie… mais le quotidien de l’équipe vous rattrape tout le temps, surtout lorsque certaines choses ne sont pas satisfaisantes. En résumé, l’Euro est déjà loin derrière.»

L’arrivée de Parker, Batum, Turiaf ou encore Diaw permet-elle de prolonger un peu l’état de grâce du basket français ?
«Le fait qu’ils évoluent dans le championnat permet de prolonger le buzz autour du basket français. La Fédération a réalisé un travail de com’ important. Je trouve qu’on parle encore pas mal de notre sport, c’est plutôt sympa.»

Après votre expérience avortée à l’Asvel(*), on imagine qu’un nouveau challenge en club devait vous titiller…
«J’avais surtout besoin de travailler ! Je ne suis pas salarié de la Fédération, simplement vacataire pendant deux mois. Je ne me voyais pas juste entraîner l’équipe de France.»

Le début de la saison de la Sig vous satisfait-il ?
« Je savais que ce ne serait pas simple, avec de nouveaux joueurs à intégrer. Strasbourg a connu deux saisons difficiles et il est compliqué de remonter la pente. Jusque-là, on a gagné les matchs qu’il fallait (Ndlr : Le Havre et Cholet). On regrette de ne pas avoir pris Orléans ou Nancy, où nous étions assez proches. »

« Poitiers dangereux
pour tout le monde »


Quel regard portez-vous sur cette formation de Poitiers ?
«Elle me paraît plus proche de ce qu’elle avait réalisé lors de sa première année en Pro A. La deuxième saison était celle de la digestion. Le fait de conserver la même ossature rend cette équipe solide et bien dans ses baskets. Face à Orléans, le PB 86 a été remarquable dans l’agressivité et le comportement. Poitiers sera dangereux pour tout le monde cette saison. Ce ne sera pas facile de gagner là-bas!»

Impossible de passer sous silence votre collaboration avec Ruddy Nelhomme en équipe de France…
«J’entretiens évidemment de très bons rapports avec lui, j’ai poussé pour qu’il soit mon adjoint en équipe de France. J’ai le sentiment qu’on a appris à se connaître encore mieux. Nous avons évolué tous les deux et, avec Jacky Commères, nous formons un bon attelage, très complémentaire. Nos personnalités ont permis de faire naître une belle complicité. Maintenant, nous avons les Jeux Olympiques en ligne de mire.»

(*) La saison dernière, il fut remercié au bout de six matchs (2v.-4d.) par les dirigeants de l’Asvel.
 

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