L'antiquité à la relance

A la veille du 31e Salon des antiquaires, organisé du 1er au 4 octobre au parc des Expos de Poitiers, Philippe Brousmiche évoque son métier.

Laurent Brunet

Le7.info

« Le marché des antiquités se porte bien. » Philippe Brousmiche, trésorier et responsable de l’organisation du salon des antiquaires de Poitiers, se veut rassurant. Et pourtant ! Le nombre de vendeurs spécialisés diminue à vue d’oeil. Rien que sur Poitiers, les antiquaires ne sont plus que deux, contre une vingtaine au début des années 90. « Le  marché reste porteur, nuance le propriétaire de Brousmiche Antiquités. Le souci tient au fait que le renouvellement des générations peine à se faire. » L’antiquité ne suscite pas les vocations. Localement, la seule et récente création concerne la boutique de Guillaume Rullier à Ligugé. « J’ai été ravi de voir apparaître un nouveau magasin, ajoute  Philippe. Même si c’est le fils de mon seul confrère poitevin. »

Le marché reste porteur

D’accord. Le métier ne séduit pas les jeunes. Le marché aurait cependant de quoi supporter de nouvelles têtes. A condition de l’investir avec lucidité. « Les antiquaires ont dû revoir leur façon d’exercer », tempère Phillipe Brousmiche. Le bric-à-brac a fait son temps. La spécialisation et la sectorisation ont pris le relais. « Je me suis personnellement  intéressé à l’Art Déco », éclaire Philippe Brousmiche. Une gageure sur un marché dopé par la mondialisation de  l’ameublement d’intérieur. Comment lutter contre le meuble suédois à monter soimême ? « En proposant de la qualité, répond l’antiquaire. Et en trouvant sa niche. » Les entrepreneurs en meubles anciens sont sur le qui-vive. La réactivité est leur mot d’ordre. Et la multiplication des sources d’approvisionnement une démarche inévitable. « Il nous faut donc sauter des grands déballages d’antiquités professionnelles aux salles des ventes, tout en veillant aux successions. » Un sacerdoce quotidien pour un magasin bien achalandé. Les salons, eux, complètent la vente en magasin. Philippe  Brousmiche  y trouve d’autres sources de satisfaction comme « la mise en scène de mon stand ». Les visiteurs  pourront juger sur pièce, du 1er au 4 octobre, au salon du parc des expos. Une double opportunité y sera offerte : faire redécouvrir l’antiquité et séduire de nouveaux clients en mal d’inspiration.

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