Futuroscope : Comment le parc prépare l’avenir

Après le succès populaire et économique de 2009, le Futuroscope se tourne déjà vers un horizon plus lointain. Avec une volonté : maintenir le parc en haut de la vague.

Arnault Varanne

Le7.info

 “Faire les choses bien et faire les bonnes choses à faire.” Le patron du Futuroscope a le sens de la formule et le goût des projets aboutis. En six ans, Dominique Hummel a clairement remis le parc sur les rails du succès. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. L’exercice qui vient de s’achever couronne ce “travail de longue haleine” selon ses propres mots. La fréquentation (1,7 million de visiteurs, +3% par rapport à 2008), le chiffre d’affaires (82 millions d’euros, + 12%) et, surtout, le résultat net (8 millions d’euros) ramènent le Futuroscope… au moins dix ans en arrière.

Ces chiffres sont satisfaisants, c’est clair. Mais nous ne devons pas nous laisser griser et il faut donc préparer l’avenir à l’horizon 2012, 2013, 2014…”. En la matière, le président du directoire de la SEML clame haut et fort que “le succès d’hier ne fait pas forcément celui de demain”. Autrement dit, on ne doit pas s’attendre à voir se multiplier chaque année des attractions telles qu’“Arthur, l’aventure 4D”. Par petites touches, l’offre de contenu va donc évoluer avec quelques travaux spectaculaires ici (l’ancien Palais des congrès porté à 800 places, les files d’attente réduites) ou là (la Vienne dynamique dotée d’un pré-show à 1 million d’euros, une salle 4D de 1 200 places créée).


Bombay yes, Montréal no

Dans sa quête de “nouveaux relais de croissance”, le Futuroscope mise également sur “une plus forte intégration de l’offre touristique de proximité”, sans réellement dessiner très clairement les contours de ladite offre. Quoi qu’il en soit, le salut (financier) de la société passera a minima par l’étranger. Le projet de reconfiguration de l’ancien aéroport Mirabel, à Montréal, est définitivement enterré. La contribution du Futuroscope à l’aménagement en centre de loisirs de cette infrastructure gigantesque s’annule de fait.

La Chine ? Là encore, “les choses mettent beaucoup de temps à se décanter”, explique, laconique, Dominique Hummel. En revanche, “des premiers contacts intéressants” viennent de voir le jour avec des investisseurs indiens, à Bombay précisément. Le début d’une relation d’affaires suivie ? Mystère ! Mais à défaut de lire dans le marc de café, le patron du parc s’en tient à une ligne de conduite plus pragmatique : renouveler l’offre de manière à “maintenir le niveau de résultat”. CQFD.


 

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