La situation économique de France Business School (FBS) ne lasse pas d’inquiéter ses principaux financeurs, dans la Vienne. Au premier rang desquels le Conseil général…

Arnault Varanne

Le7.info

Après une première salve de discussions, en début de semaine, les représentants du Département, de Grand Poitiers et de la Chambre de commerce et d’industrie vont remettre cela ce soir, pour envisager une sortie de crise sur l’épineux dossier France Business School. D’après Claude Bertaud, la situation financière serait « absolument catastrophique ». Au point que le président du Conseil général envisage de solliciter la Chambre régionale des comptes pour obtenir un audit impartial.

Ce matin, en commission permanente du Conseil général, Francis Girault a demandé des comptes à la majorité. « La question est simple : comment peut-on se préserver de payer des millions, au moment de la liquidation de FBS ? », a lancé le chef de file du groupe Initiatives et progrès. Certains, dans la majorité, ont exprimé des réserves à l’idée de continuer à soutenir l’Ecole supérieure de commerce de Poitiers. Aujourd’hui, la collectivité donne 390 000€ par an, au même titre que la Ville et la CCI, et ne peut se désengager du syndicat mixte de son plein gré.

Pas de subvention exceptionnelle


De ce point de vue-là, la situation est identique à celle de la rentrée 2013, où nous avions relaté les difficultés de la nouvelle entité. Sauf qu’entre-temps le directeur général de FBS, Patrick Molle, a été remercié et que chaque entité (*) a repris sa liberté. En clair, l’ESC Poitiers ne dépend « plus » que de l’Escem Tours-Poitiers, autre syndicat mixte engagé dans la nébuleuse FBS. « Le problème, ajoute le directeur général des services du CG86 Jean-Claude Louché, c’est que FBS a intégré la comptabilité de toutes les écoles. D’où ce manque de lisibilité aujourd’hui… »

N’empêche, dans l’attente d’une « clarification de la situation financière », le Département ne versera pas la subvention exceptionnelle de 136 266€, qu’il avait inscrite à l’ordre du jour de la Décision modificative (DM1) du 26 septembre. Dans le contexte, la subvention pourrait être perçue comme « un soutien abusif ».

(*) Amiens, Brest, Clermont-Ferrand, Orléans et l’Escem Poitiers-Tours.

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