Fin du moratoire sur le stockage de l’eau : « Un premier pas » pour les irrigants

Les irrigants du Poitou-Charentes saluent la levée du moratoire sur le stockage de l’eau. Mais ils restent vigilants.

Laurent Brunet

Le7.info

Le moratoire sur le stockage de l’eau vient de prendre fin. Il avait été demandé, en octobre 2012, par la ministre de l’Ecologie de l’époque, Delphine Batho, avec pour effet de bloquer les aides aux travaux de création de réserves de substitution.

Cette décision, officialisée par l’actuel ministre, Philippe Martin, dans un courrier adressé aux Agences de l’eau, est saluée par Aquanide, l’association des irrigants du Poitou-Charentes. «Elle vient concrétiser l’une des conclusions du rapport de mission que Philippe Martin avait rendues en juin dernier, alors qu’il était député du Gers, et celles de la deuxième Conférence environnementale qui s’est tenue en septembre », se félicite Louis-Marie Grollier, président d’Aquanide.

« C’est un véritable soulagement pour la profession agricole, poursuit ce dernier. Enfin, les projets jusque-là en suspens pourront aboutir et nous allons pouvoir mener une réflexion sereine sur la mise en œuvre d’ouvrages de stockage, qui sécurisera les productions et le maintien d’une agriculture compétitive. »

S’ils applaudissent ce « premier pas vers une politique ambitieuse de gestion de l’eau», les irrigants d’Aquanide regrettent toutefois que « le déblocage des projets en cours soit conditionné obligatoirement par des contraintes de réduction des prélèvements pour l’irrigation ».

 Ils restent, par ailleurs, « très vigilants en termes de projets territoriaux conciliant pragmatisme, gestion vertueuse de la ressource en eau, performance économique des filières et préservation des milieux aquatiques ». La profession attend enfin des réponses « sur la gestion collective de l’eau et une meilleure représentation des agriculteurs dans les instances de concertation». Et demande que  « tous les freins réglementaires pesant sur la construction des projets de stockage soient levés ».

 

À lire aussi ...