Romain Mudrak

Le7.info

Le professeur El Albani et son équipe ont récidivé... Le chercheur de l'Institut de chimie des milieux et des matériaux de Poitiers (IC2MP) avait déjà mis en évidence la plus ancienne forme de vie multicellulaire datant de 2,1 milliards d'années. Sa publication avait alors eu les honneurs de la revue Nature. Sur le même terrain, le bassin de Franceville dans le sud-est du Gabon, son équipe internationale vient cette fois de découvrir la genèse des plus vieux gisements terrestres d'uranium. A la base de notre énergie nucléaire, ce minéral est utilisé en France et dans de nombreux pays. On sait maintenant que tout a commencé en Afrique, à l'époque Paléoprotérozoique (2,3 à 2 milliards d'années), « une période charnière en termes d'oxygénation de l'histoire de notre planète », explique Abderrazak El Albani. Qui poursuit : « La première augmentation de la teneur en oxygène de l'atmosphère a provoqué la libération d'un certain nombre d'éléments, dont l'uranium qui a été lessivé de ses roches hôtes, âgées de 2,9 milliards d'années. » A partir de l'analyse des sédiments très bien conservés dans le sous-sol gabonais, les scientifiques ont ensuite démontré qu'une baisse du taux d'oxygène avait permis, il y a 2,083 milliards d'années, la minéralisation de l'uranium qu'on exploite aujourd'hui. 

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