Le conseil municipal de Poitiers a été marqué, ce soir, par le débat d’orientation budgétaire. Le taux d’imposition n’augmentera pas, cette année encore. Une décision insuffisante pour certains…

Florie Doublet

Le7.info

Pour la troisième année consécutive, la Ville a choisi de ne pas augmenter le taux d’imposition. « Certains diront que ce n’est pas grand-chose, mais je souhaite préserver le pouvoir d’achat de mes concitoyens. » « C’est une bonne chose, non pas parce que nous sommes hostiles à une politique fiscale forte, bien au contraire. La fiscalité doit être au service des citoyens, favoriser la redistribution et être au service de l’équité sociale, a estimé Christianne Fraysse (Europe Ecologie Les Verts). Dans cette période, ce n’est pas le taux des impôts locaux qu’il faut augmenter, mais mettre en place une fiscalité écologique forte. » L’élu communiste, Patrick Coronas, supporte également cette décision, mais souligne qu’elle aura pour « conséquences de limiter les possibilités financières. » D’autres sont nettement moins optimistes. Maryse Desbourdes (Pour une alternative à gauche) rappelle que « les valeurs des bases ont augmenté plus que l’inflation depuis 2008, donc le pouvoir d’achat n’est pas véritablement préservée. » Quant à Stephane Bracconier (UMP), il qualifie cette initiative de « tour de passe-passe fiscal ».

>  L’exécutif municipal souhaite augmenter le budget du CCAS de 4 %. « Je fais une priorité de la petite enfance et de la situation des personnes âgées. La dépendance est un sujet primordial. Pour réaliser la toilette du matin et les soins du soir, il faut du personnel. Nous ne pouvons pas faire d’économie sur ce sujet. »

> La Ville poursuit ses efforts d’investissement. Au programme de l’année 2013 : la mise à niveau du patrimoine bâti : économie d’énergie, restructuration et accessibilité (11,3 ME), différents travaux sur l’espace public (4,8ME), diverses aides pour les équipements culturels, éducatifs et sportifs (0,9ME). Au total, les investissements s’élèvent à 27,9ME contre 27,5 ME en 2012.  

> L’encours de la dette au 31 décembre 2012 est de 107,4ME avec une capacité de désendettement de 9 ans. Francis Charlard, adjoint aux finances rappelle que « jusqu’à dix années, on considère que la situation est correcte. »

 

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