Le Conseil général aurait aujourd’hui à sa charge une quarantaine de mineurs étrangers, tous contrôlés sans billet dans le TGV Paris-Bordeaux. Explications.

Arnault Varanne

Le7.info

Poitiers serait-elle devenue une terre d’asile pour les mineurs étrangers ? « C’est qui est sûr, c’est qu’ils se passent le mot », répond Bruno Belin, vice-président du Département aux affaires sociales. Depuis la fin de l’année 2011, le « CG » constate une recrudescence du nombre de jeunes Africains et Européens (de l’Est) « échoués » dans la capitale régionale. La combine est connue. Ces gamins embarquent à bord du TGV Paris-Bordeaux sans billet ni papier d’identité. Contrôlés, ils sont confiés à la police nationale, en gare de Poitiers.

«Lorsque les forces de l’ordre sont appelées pour une « injonction de descendre d’un mineur sans papier », elles font appel au parquet pour un éventuel placement judiciaire ou administratif, confirme le commandant Merle. Leur mission s’étend à la consultation des services émetteurs des avis de fugue, ainsi qu’à l’accompagnement, le cas échéant, dudit mineur en foyer ou à l’hôtel.» À en croire Bruno Belin, une quarantaine de jeunes seraient ainsi aujourd’hui à la charge de la collectivité jusqu’à leur majorité. «Pour un coût d’environ 200€ par jeune et par jour», appuie l’élu.

«Nous sommes parmi les départements de France les plus impactés», renchérit Claude Bertaud, président du « CG86 ». En fonction de leur âge, ces enfants de l’errance sont placés soit en foyer, soit en famille d’accueil.
 

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